lundi 10 février 2014

Semaine du 03 février 2014 // paru dans Midi Madagasikara

Qualité de service dans les taxis-be : Promesses non tenues


Les taxis-be, souvent sources de désagréments pour les usagers tananariviens.
Les taxis-be, souvent sources de désagréments pour les usagers tananariviens.
Les transporteurs urbains ont affirmé haut et fort qu’ils allaient déployer des efforts pour améliorer la qualité de service, après la révision des tarifs à Ar 400. Plus d’un an après, tout est resté au stade de promesses… 
Le tarif des taxis-be à Antananarivo a été révisé à la hausse le 1er novembre 2012. Depuis, quasiment toutes les lignes de transport urbain pratiquent ce tarif. Les coopératives de transport ont essayé de contenir les mécontentements qui ont commencé à s’élever en avançant l’argument d’amélioration de la qualité de service. Les reproches étaient, en effet, particulièrement virulentes à l’endroit des transporteurs sur ce point : des bouts de planche en guise de strapontins ; entassement des usagers, absence totale de confort, vétusté et propreté défaillante des véhicules ; hygiène douteuse des receveurs et manque de respect envers les usagers ; non-respect des itinéraires ; abandon des usagers avant le terminus ; arrêts intempestifs ou au contraire, arrêts particulièrement longs durant les heures creuses ; abandon du service de fin de journée avant l’heure indiquée dans le cahier des charges …, et la liste est longue.
Exceptions. Alors que les transporteurs urbains sont particulièrement réticents aux initiatives de concurrence sur des lignes déjà existantes et exploitées par leurs coopératives, la qualité des services qui devraient s’en accompagner, tardent à se concrétiser. « Les transporteurs n’ont fait que calmer les esprits en promettant d’améliorer la qualité de service en contrepartie de la hausse du tarif, mais maintenant que les choses se sont tassées, il n’y a plus personne ! », s’indigne-t-on du côté des usagers. A quelques exceptions près, la qualité des services offerts aux usagers est restée exactement la même qu’avant la hausse du tarif à Ar 400. Quelques lignes se démarquent, toutefois, des autres. Citons les lignes 163 et 194 dont l’organisation interne et le règlement appliqué par la coopérative permettent d’offrir une bien meilleure qualité de service : strapontins inexistants, respect des arrêts et des itinéraires, etc. En revanche, ils ont banni les demi-tarifs, habituellement pratiqués par les autres transporteurs pour les courts trajets.
Nouvelle hausse. De leur côté, les transporteurs, tout en admettant que la qualité de service n’est toujours pas à la hauteur des attentes, se plaignent des difficultés auxquelles ils doivent faire face pour pouvoir concrétiser cette amélioration. L’augmentation des diverses charges liées à l’exploitation de la filière est avancée comme explication à cette situation. La dernière hausse du prix du gasoil le mois dernier, risque même d’aboutir à une nouvelle hausse du tarif. Aucune décision allant dans ce sens n’a encore été prise jusqu’ici. Mais l’idée fait son chemin.
Hanitra R.


Voie verte d’Ankaditapaka Ankadifotsy : « Un manque de dialogue », reconnaît la CUA

Malgré tous les critiques émises à l’encontre du projet « Voie verte » de la CUA (en partenariat avec l’Institut des Métiers de la Ville et la Région Ile-de-France) dans le dessein d’embellir la ville, du coté d’Ankaditapaka- Ankadifotsy, la municipalité semble être déterminée à avancer. Cependant, la commune, à travers Lalaina Razafindrazaka, adjointe au Directeur de l’IMV coopération RIF, reconnaît seulement le manque, voire l’inexistence d’un dialogue avec la population tananarivienne, avant de passer à l’action. En effet, ce projet qui consiste à planter des arbres à croissance rapide dans l’un des cotés de cette rue, est taxé d’être une mauvaise idée de la part de la municipalité, vu la teneur des embouteillages à cet endroit, tous les jours. « Certes, le but est d’une part, d’enlever tous les véhicules stationnés sur cette route provoquant ainsi le rétrécissement de l’accès, et d’autre, de lutter contre la pollution. Mais qui peut nous garantir qu’après que ces arbres soient plantés, il n’y aura plus de véhicules garés dans ces lieux, ne faisant ainsi qu’aggraver la situation avec les embouteillages », se plaignent quelques usagers.
Toujours humide. Par ailleurs, certains riverains craignent également qu’une fois que ces arbres auront pris de la dimension, leurs maisons seront cachées derrière. Comme réponse, la CUA affirme que l’objectif est de veiller à l’intérêt de tous, mais pas seulement à celui d’une minorité de personnes. Avant d’affirmer : « quand il est vérifié que la mise en place d’un projet ne va qu’apporter du bien pour tous, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’idées ». Toutefois, malgré la volonté d’embellir la ville, la commune aurait-elle vraiment raison en plantant des arbres en pleine rue, alors que déjà avec le nombre de voitures qui ne cesse d’augmenter, passant dans cette rue, celle-ci ne suffit plus, provoquant ainsi un blocage total de la circulation? Et d’un point de vue technique, le fait est que les eaux  d’arrosage de ces plantes, une fois qu’elles pénètreront dans le socle de cette route, ne va qu’accélérer son dégradation, vu que sa soubassement va devenir toujours humide. Ainsi jusqu’ici, l’on n’est pas en mesure de savoir si le projet en question va continuer ou continuera à être suspendu. En attendant, les gros trous sont toujours là, comme des plaies grandes ouvertes, causant ainsi de vrais problèmes aux usagers, ainsi qu’à la route elle-même.
Arnaud R.
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