CUA : « 16 directeurs limogés »
Une grande restructuration a été constatée au niveau de la Commune Urbaine d’Antananarivo, 19 directions réduites à 9.
Comme il l’a déjà annoncé, le nouveau PDS vient de procéder à la restructuration totale de la CUA, vers le début de cette semaine. Le passage du cyclone intense Hellen a affecté la CUA, avec un raz-de-marée de limogeages. En effet, selon quelques indiscrétions, 16 des 19 grosses pointures de la commune auraient été limogées, parmi eux, Jean Luc Rahaga, l’ancien Directeur de la Communication de la CUA, et Zo Christian Andriantsilavo, Directeur des Travaux et de la Maintenance des Infrastructures (DTMI). Et selon les bruits qui courent, certains seraient même impliqués dans des affaires de détournement et de corruption. Pour ce qui est de l’ancienne vice-PDS, aucune information n’a pu être obtenue sur son cas si elle a été également limogée ou a été seulement écartée.
Pourtant, Herilalao Rabeso, la nouvelle Secrétaire Générale de la CUA de son côté, affirme que la raison de cette nouvelle organisation de la commune serait de veiller à l’existence d’une bonne coordination des tâches, suivant la stratégie du nouveau PDS afin qu’il puisse achever ses engagements. Et elle confie que «les 19 directions d’auparavant ont été réduites à 9 ». Donc, ce nouvel organigramme affiche la direction des ressources humaines (DRH), la direction du système d’information (DSI), la direction de la population et de la santé publique (DPSP), direction des affaires sociales et culturelles (DASC), direction des affaires financières (DAF), direction des espaces verts et de la propreté urbaine (DEVPU), direction de l’urbanisme et des patrimoines (DUP), direction des affaires juridiques(DAJ), et la direction technique et économique (DTE). Ce sont donc celles-ci qui vont assurer l’exécutif au niveau de la CUA, mais qui seraient majoritairement dirigées par de nouvelles têtes. « A ma connaissance, le PDS n’a pas procédé à des recrutements, mais a remplacé la plupart des anciens dirigeants par les autres membres du personnel », conclut-elle à ce sujet. En tout cas, ce qui est bien dans cette manière de travailler du nouveau PDS, c’est qu’en ayant pris cette décision de réduire le nombre des directions de la commune, cela pourrait faire refléter qu’une politique d’austérité ait été adoptée et les gabegies ont été évitées.
Arnaud R.
Vendée – Madagascar : Une coopération en bonne voie
Une fois encore, la coopération entre le Service départemental d’incendie et de secours de la Vendée et le Corps des sapeurs-pompiers malgaches a porté ses fruits, avec l’obtention de 18 vélos qui ont pu permettre aux équipes sportives des soldats du feu malgaches de participer ainsi, de gagner à des compétitions depuis 2011. Ces athlètes ont déjà participé à plusieurs épreuves de triathlon (Sprint et Olympique) dans plusieurs lieux du pays, que ce soit dans la capitale ou dans les régions lointaines, et ont toujours fini parmi les trois premiers. Et l’obtention de ces vélos ne fera effectivement qu’améliorer leur performance. A noter qu’une telle coopération a commencé depuis 1998, avec une quarantaine de véhicules fournis, outre les matériels, habillements, et équipements obtenus depuis tout ce temps. Ce qui a été d’une grande aide aux soldats du feu de Tsaralalàna, à effectuer les 1482 qu’ils ont pu faire l’année dernière. Et les statistiques en détail montrent 297 incendies qui ont fait 4 morts et 4 blessés (20,4% des interventions), 897 secours à personne, dont 50 noyades (60,52%), 159 organisations de secours ou Orsec (10,72%), et 129 aides pour la CUA et autres (8,7%). Pour en revenir à la coopération, le département de la Vendée projette également l’envoi d’un conteneur, d’autres véhicules et d’autres matériels qui permettront aux sapeurs-pompiers malgaches d’améliorer leur travail.
Arnaud R.
Bonne gouvernance : Vers l’évaluation des institutions par le PGDI
25 institutions ont déjà signé la Charte initiée par PGDI 2 restructuré (Projet de gouvernance et de développement institutionnel), pour la transparence. Cette adhésion signifie que ces institutions publieront des informations sur leurs activités, ainsi que sur la gestion des deniers publics. Mais outre la transparence, le PDGI promeut également la redevabilité sociale, l’intégrité, l’efficacité, et la participation de tous les acteurs, pour la bonne gouvernance. Une présentation de l’évolution des activités de ce Projet s’est tenue hier, à l’hôtel Panorama. D’après le directeur du projet, Serge Radert, les démarches dans l’atteinte des objectifs du PGDI 2 restructuré sont déjà en bonne voie, sauf qu’il manque encore la vulgarisation. Ce projet a fait recours au service du Cabinet Harson, pour assurer les communications nécessaires. « Tous les acteurs doivent être mobilisés pour atteindre nos objectifs. Quelques critères permettront d’évaluer les avancées faites par les institutions, pour la bonne gouvernance. Une évaluation sera faite à la fin du projet. L’idéal est que tous ces critères soient remplis », a affirmé Patrick Solomampionona, spécialiste de planification, suivi et évaluation au sein du PGDI. A noter que le PGDI 2 restructuré s’achèvera en fin août 2014.
Antsa R.
SIDPF/AIGT : La sécurisation foncière comme priorité
Le mémorandum proposé par les membres du syndicat des inspecteurs des domaines et de la propriété foncière et de l’association des ingénieurs géomètres topographes sur l’amélioration du secteur foncier à Madagascar sera remis au président de la République Hery Rajaonarimampianina.
Après une première réunion avec la presse où les membres du syndicat des inspecteurs des domaines et de la propriété foncière ont proposé l’élaboration d’un mémorandum sur les bonnes pratiques dans le secteur foncier, ces derniers ont présenté hier quelques orientations qui pourraient servir de guide et de cadrage pour ce secteur connu comme étant un des plus corrompu à Madagascar. Ainsi, cette réforme foncière vise à atteindre un grand défi : la « sécurisation foncière massive maîtrisée et assurée d’une manière rationnelle, un levier de développement d’ici 15 ans ». Pour cela, plusieurs, plusieurs orientations ont été proposées : un cadrage organisationnel propice, insistant sur l’instauration d’un ministère en charge du foncier, et dont la structure est détaillée dans le mémorandum. Une poursuite sinon une amélioration de la lettre politique foncière de 2005 en décentralisant les services, pour une déconcentration forte et de qualité des services. Un des plus grands points concerne la sécurisation foncière à grande échelle maîtrisée par l’intensification des opérations de sécurisation foncière, et cela afin d’accroître les superficies sécurisées. Mais aussi la transparence de la gestion du foncier par un inventaire foncier effectif du plan local d’occupation foncière et par des réformes institutionnelles. Enfin, une amélioration des autres relations avec les autres secteurs.
L’association des ingénieurs géomètres topographes se joigne au SIDPF pour manifester leur entière volonté quant à la mise en œuvre de cette réforme foncière répondant aux réels besoins de la population. Ensemble, ils interpellent les bailleurs de fonds sur le financement des réformes foncières.
Anjara Rasoanaivo
Madagascar – La Réunion : Une nouvelle cartographie via des images satellitaires
Une convention de partenariat est en cours entre la station SEAS-OI (Surveillance de l’Environnement Assistée par Satellites dans l’Océan Indien) basée à La Réunion et Madagascar pour l’élaboration d’une nouvelle cartographie via des images satellitaires. « C’est une grande première dans le pays. Cela permet d’améliorer la base de données couvrant tout le territoire national, qui plus est, mise à jour », a expliqué Tiana Razafindrakotohary, responsable de modernisation, de restructuration et de l’informatisation des conservations foncières, lors d’un petit déjeuner de presse avec le Programme National Foncier hier.
Valorisation. Notons que les cartographies éditées par le FTM sont maintenant obsolètes, et de plus, cela a été réalisé via des photographies aériennes. Dorénavant, le pays disposera d’une cartographie de référence qui peut être utilisée par différentes entités. On peut citer entre autres, le PNF pour la conception du Plan Local d’Occupation Foncière (PLOF) nécessaire pour la modernisation et l’amélioration de la gestion foncière. La valorisation de cette nouvelle cartographie issue des images satellitaires peut se faire également dans les domaines de l’Aménagement du Territoire, la surveillance maritime, la gestion des ressources halieutiques, le suivi des catastrophes et la gestion des risques, la biodiversité et la surveillance épidémiologique.
Formations. Cela permet également d’effectuer le contrôle de la déforestation et le suivi des indicateurs climatiques. Dans la foulée, des techniciens du PNF et du FTM ont reçu des formations sur le traitement des ces images satellitaires via le logiciel Geoview de la part de l’Institut National de l’Informatique Géographique et Forestier (IGN) en France. « La remise officielle de cette nouvelle cartographie à l’Etat se tiendra en mai prochain », a-t-il conclu.
Navalona R.
Paiement d’impôts : Un délai supplémentaire pour les transporteurs
L’assainissement fiscal se poursuit pour la Direction générale des impôts (DGI). Pour les contribuables qui ont été habitués au laisser-aller de la période de crise, l’application à la lettre des réglementations en vigueur présente des difficultés. Pour les grossistes d’Anosibe, la grève de protestation contre les contrôles inopinés a cessé depuis hier. En effet, les agents du fisc se limitent désormais à vérifier les stocks et les factures, si auparavant, ils vérifiaient également jusque dans les caisses. Du côté des transporteurs, une négociation a été faite pour reporter les derniers délais d’acquittement de leurs charges fiscales, qui devaient être avant le 15 mai et le 31 mars de l’année suivant l’exercice. Face à cette demande, la DGI a accepté de remettre le dernier délai pour le 30 juin 2014, date à laquelle, tous les transporteurs de la Grande Ile doivent régulariser leur situation fiscale pour éviter les éventuelles pénalisations, d’après les responsables auprès du fisc. Par ailleurs, les transporteurs ont également demandé une révision de leur régime d’imposition, pour réduire leurs charges fiscales ; une requête que le fisc n’a pas accepté.
Recueilli par Antsa R.
SAMVA, APIPA, ONG Làlana : Un exemple efficace de 3P
Quand il s’agit de projets dont l’efficacité est prouvée, les bailleurs de fonds, à l’instar de l’Union européenne n’hésitent pas à répondre favorablement pour les financer
Quartiers bas et non bas quartiers. Les riverains des quartiers populeux du contrebas de la ville d’Antananarivo veulent aussi leur dignité. Et pour eux, le qualificatif de bas quartier est péjoratif d’où leur souhait de qualifier leur lieu d’habitation de quartier bas. C’est en tout cas, l’un des constats de l’IONG Làlana lors des enquêtes réalisées dans le cadre des actions de curage et de nettoyage des principaux canaux de drainage et d’assainissement de la ville d’Antananarivo.
Bel exemple. Un projet qui constitue un bel exemple de partenariat public privé (PPP) associant principalement l’APIPA, la SAMVA et l’ONG Làlana. Un projet à effet direct sur les bénéficiaires et dont l’efficacité a incité l’Union européenne à approuver son financement à hauteur de 3 341 000 000 ariary. En tout, le projet qui a démarré en décembre 2013 touche 600 000 habitants de 80 « Fokontany ». L’APIPA est chargée du nettoyage et du curage de fond de 50 km de canaux et de 115 ha de bassins de tampon. Le SAMVA, pour sa part se charge du curage de 24 km de canaux à ciel ouvert, de 3,8 km de caniveaux ouverts et de 3 pièges à sable ainsi que de la maintenance de 5 stations de pompage. Enfin et non des moindres, l’ONG Làlana est responsable du suivi de l’effectivité des travaux et surtout de la sensibilisation de la population sur l’utilisation à bon escient et du respect des infrastructures réhabilitées. Ainsi, d’après ce suivi réalisé par l’ONG Làlana et rapporté au bailleur de fonds qui est l’Union européenne, après trois mois de mise en œuvre l’avancement des travaux est en moyenne de 31 %.
Structures scolaires. Mais c’est aussi la sensibilisation qui est à la charge de l’ONG Làlana qui revêt une importance particulière dans ce partenariat public privé financé par l’Union européenne. Partant du principe« Lakandrano fa tsy lakam-pako », la sensibilisation consiste à conscientiser la population sur le fait que les canaux servent à l’évacuation des eaux et non des ordures. Une sensibilisation qui porte visiblement ses fruits, puisque de plus en plus d’habitants des quartiers riverains de ces canaux les défendent actuellement contre le déversement d’ordures. Et pour rendre cette sensibilisation efficace, l’ONG Làlana s’appuie sur les structures scolaires dans la mesure où les enfants sont de bons vecteurs de sensibilisation pour atteindre les parents souvent indisponibles pour des réunions de sensibilisation. En tout cas dans la situation actuelle, les canaux sont de plus en plus protégés contre le déversement d’ordures. Et c’est déjà un grand pas de franchi dans cette grande marche vers l’assainissement de la capitale.
R.Edmond.
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