mercredi 16 avril 2014

Mois d'avril / Semaine 2 - Articles de la Gazette de la Grande Ile

Marchands des trottoirs : Les tickets ne rentrent pas dans la caisse de la CUA 
Jeudi, 10 Avril 2014 03:39

Partout dans la capitale et notamment dans les rues passantes comme Behoririka, Analakely, Anosy, Andravoahangy, Anosibe et Isotry, les marchands des trottoirs ne cessent de s’étoffer en nombre.

C’est signe d’une pauvreté qui monte en flèche. Mais un responsable de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) affirme que les tickets payés par ces marchands ne rentrent pas dans la caisse de la commune. C’était hier à Anosy lors de la rencontre entre la direction générale des impôts, les grossistes, les industriels et les importateurs. Ces marchands paient toutefois un ticket journalier en guise de location d’emplacement ou de droit de péage. Pourtant, aucune quittance en bonne et due forme ne leur est pas délivrée. Dans la plupart des cas, les responsables chargés de distribuer ces tickets se munissent d’un carnet et le prix à payer est souvent négociable. Certes, le prix d’un ticket varie selon les produits proposés par les marchands, mais ces derniers négocient la plupart du temps. Notons que la distribution de ces tickets revient aux fokontany où les marchands s’installent. Si rien ne rentre donc dans la caisse de la commune, rien non plus n’est prévu pour le contrôle des recettes recouvrées par les fokontany. Ces recettes devraient, en principe, étoffer les dépenses de fonctionnement de ces fokontany. Mais sans contrôle, personne ne peut avancer si elles sont effectivement destinées au fonctionnement. L’absence de contrôle favorise, en fait, les détournements. Sinon, il faut remarquer que des fois, la commune envoie parfois ses agents distribuer des tickets auprès de ces marchands. Ceux-ci paient donc deux fois, alors que la concurrence est très forte étant donné la multiplication continue de l’effectif des marchands.

Environs de la capitale : Envahis par les criquets Mercredi, 09 Avril 2014 04:09

Du jamais vu, du moins jusqu’ici dans l’histoire nationale. L’invasion de criquets, connue pour son caractère des plus nuisibles pour la société toute entière, touche maintenant les localités les plus environnantes de la capitale.

Voilà à quoi ressemble, qu’on le veuille ou pas, les réalités prévalant actuellement dans le pays. Voilà qui marque, si l’on a l’intention aussi défavorable sur le sujet, que la situation irait de pire en pire actuellement dans la Grande île. En tout cas, aux entrées sud, ouest et nord-ouest du Grand Tana (Ambatofotsy, Iavoloha, Talatamaty et Imerintsiatonsika), les criquets qui peuvent ravager tout ravager sur leur passage se trouvent actuellement aux portes d’Antananarivo. Où sont les autorités publiques, en l’occurrence le Centre National Anti-acridien (CNA) et en particulier le pouvoir public en place actuellement, pour le règlement de ce problème qui ne présente comme une menace, mais en une véritable question existentielle pour toute la nation… 

Constructions illicites : Toujours un problème
Mercredi, 09 Avril 2014 04:19

Les constructions illicites sont typiques des pays pauvres. A Madagascar, ce n'est pas l'espace qui manque mais les populations se concentrent en ville.

Effectivement, les dossiers à fournir, les démarches très lourdes et le temps d'attente découragent la population. Cette dernière qui a tendance à passer outre les lois. Quoique, la méconnaissance de la loi demeure le noyau du problème. La demande d'un permis de construire n'entre pas dans la priorité des propriétaires, avant toute construction.

C'est la loi qui exige une demande de permis de construire de façon à ce que les responsables puissent vérifier le dossier présenté. Le permis est délivré une fois que la construction est dans les normes Pour une construction sur un terrain de plus de 1000m2, le Ministèrede tutelle s'en charge sinon ce sera du sort de la commune. mais en aucun cas, l'autorisation du fokontany ne vaut pas permis de construire. Ces constructions illicites ont largement augmenté en 2009. Les Malgaches ne prêtent pas une attention particulière aux détails. Les petits détails La surface habitable, la hauteur du plafond ainsi que le nombre de personnes devant vivre sous le même toit ne constitue pas encore un impératif pour bon nombre de gens.

A Farafangana, la commune urbaine a perdu tout contrôle en la matière et les constructions illicites. Les autorités locales ont dû mal à faire respecter les lois et même dans l'enceinte du bazar Be de la commune, on peut voir une construction en dur d'une maison d'un particulier. Les pavillons logeant le long de la route nationale sont tout aussi nombreux qu'ils devraient l'être. Ce n'est pas un cas isolé à Madagascar.

NIR

Eaux usées : le réseau couvre une petite partie d’Antananarivo
Mardi, 08 Avril 2014 03:53

À Madagascar, le problème majeur du traitement des eaux usées nécessite l’identification de terrains et l’obtention d’accords pour construire des stations de traitement.

Plus, et selon les données publiées dans Gret – Collection débats et controverses – n°8, et qui ont été établies par Julien Gabert, Gret, il apparaît que le réseau d’eaux usées couvre une petite partie de la commune urbaine. Environ 17 % de la population est connectée à ce système qui fonctionne de manière gravitaire. Les eaux usées sont rejetées sans traitement préalable dans le milieu naturel, c’est-à-dire dans les rivières qui traversent la plaine. Dans le reste de la ville non relié au réseau, les habitants s’en remettent à des solutions d’assainissement individuel.

Dans la commune urbaine, l’assainissement est sous la responsabilité du Service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva). Mais en termes d’assainissement individuel, l’investissement du Samva est minime : le service ne possède qu’un seul camion de vidange et aucun site de traitement des boues de vidange n’existe pour le moment. Il est question d’aménager une station de traitement des boues de vidange à 40 km d’Antananarivo. Ceci vous laisse imaginer le coût en carburant pour aller déposer les boues de vidange dans ce site. En attendant, les boues, tout comme les eaux usées, sont rejetées directement dans les rivières.

Dans les communes périphériques, les mairies sont responsables de l’assainissement (il s’agit d’une compétence transférée). Puisque 90 % de la population est en assainissement autonome (soit avec des fosses septiques, soit avec des fosses sèches, latrines traditionnelles…), la vidange est effectuée manuellement par des personnes payées par les ménages. Ceux-ci évacuent les boues de la fosse avec des seaux et les rejettent dans la rivière la plus proche. Parfois, les ménages construisent une deuxième fosse, et transfèrent les boues de vidange d’une fosse à l’autre, puis rebouchent la fosse ainsi remplie. Tout cela dans des conditions sanitaires déplorables…

En ce qui concerne l’assainissement, le taux d’équipement en toilettes dans ces zones est faible. 18 % des ménages sont équipés, dont 7 % seulement en toilettes hygiéniques, c’est à dire des toilettes comprenant une dalle pour isoler les excrétas et une fosse pour éviter de polluer les nappes. Phénomène très répandu à Madagascar, les toilettes sont partagées. Faute de place, plusieurs ménages utilisent une même toilette (en général de 3 à 5). En raison des inondations, on observe régulièrement des remontées d’eaux usées qui inondent les fosses.

Le service de vidange est effectué manuellement par des vidangeurs informels. Pieds nu dans la fosse, ils vidangent à l’aide d’un seau et déplacent les boues dans un trou creusé à proximité.

Leurs conditions de travail sont difficiles.

En général, les habitants leurs demandent d’intervenir la nuit, ne voulant pas qu’on sache que leur fosse est vidangée manuellement (c’est interdit). Des pneus sont brûlés pour couvrir l’odeur, et les vidangeurs s’enivrent avec de l’alcool pour tenir le coup ! Les vidangeurs constituent une population marginalisée, mais à laquelle les familles font appel lorsque cela est nécessaire. Il n’existe pas de site de dépôt des boues. Celles-ci sont rejetées dans les rivières, qui servent aussi pour la lessive et l’irrigation des rizières…

Le traitement constitue un volet important du projet. C’est précisément l’offre de traitement décentralisé qui constitue l’aspect « non conventionnel » du service.

Plutôt que construire de grosses stations de traitement en dehors de la ville, il a été décidé d’installer de petites unités de traitement au sein des quartiers. Ce choix découle du constat que les vidangeurs ne peuvent pas parcourir de longues distances avec leurs équipements (tonneaux sur des chariots) et parce que les dépenses en carburant pèsent lourdement dans l’économie de leur activité.

Mettre en place de petites unités de traitement dans les quartiers répond à l’enjeu d’inciter les vidangeurs à déposer les boues dans ces installations en limitant les coûts. Étant donné que ces stations se situent au milieu des habitations, un critère déterminant pour les choix techniques concerne l’odeur. Nous travaillons sur des technologies anaérobies, avec une valorisation possible du biogaz produit. En outre, il faut identifier des terrains, ce qui n’est pas aisé en ville. Enfin, ces dispositifs doivent pouvoir s’intégrer dans le paysage urbain, condition sine qua non de l’acceptation sociale. Malgré tout, et toujours d’après les mêmes informations, il reste des défis de taille à relever.

Du point de vue foncier : il faut identifier des terrains et obtenir les accords pour construire des stations de traitement.

Les vidangeurs : on ne peut pas reproduire les solutions appliquées pour les petits opérateurs privés de l’eau potable. Contrairement à eux, les vidangeurs ne sont pas capables d’établir un plan d’affaire ou de gérer une comptabilité. Le changement doit se faire progressivement, selon des schémas un peu différents. Du point de vue politique : nous avons évoqué l’enjeu de la volonté politique, de l’appropriation de cette approche par les communes, qui est déterminante.

Des contraintes liées au caractère innovant du projet : on espère qu’à la fin du projet, les innovations ne soient plus considérées comme telles, mais comme des habitudes : 1) s’intéresser à l’ensemble de la filière, pas seulement à l’équipement en toilettes ; 2) utiliser des techniques nouvelles de vidange et de traitement à l’échelle des quartiers ; 3) utiliser des outils de suivi au bénéfice des communes pour veiller à la qualité du service, et faire en sorte que celle-ci se maintienne dans le temps.

L’enjeu de la pérennisation de ce service non conventionnel tient dans les modèles de gestion des unités de traitement et de la vidange, ce qui est lié au circuit de flux financiers. Comment financer les dépenses de traitement et le service de vidange ? En règle générale, on parvient à faire financer par les ménages l’accès à l’assainissement et la vidange. Mais quand vient la question du traitement, on entend souvent : « Les communes vont s’en occuper, c’est leur responsabilité ». Or le traitement est coûteux…

Et la même source de rappeler que Julien Gabert est ingénieur diplômé de l’École polytechnique (France) et de l’université Mc Gill (Canada). Depuis onze ans, il s’est spécialisé dans le domaine de l’assainissement dans les pays en développement…

Assainissement : A pas de tortues
Mardi, 08 Avril 2014 03:36

A l’arrivée du nouveau PDS à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo, la population espérait un travail fructueux en ce qui concerne l’enlèvement des ordures qui s’étalent sur les rues de la capitale.

Cela fait deux mois que le nouveau PDS d’Antananarivo est sur cette affaire .Depuis quelques temps, l'évacuation de ces ordures commence mais à pas de tortues. Certes des efforts ont été menés mais ce n'est pas encore suffisant. La propreté se fait nettement remarquer dans la capitale mais les endroits enclavés, comme à la zone qui se trouve entre Ankorondrano et Manjakaray, derrière le Tour Zital et le Floréal, restent encore entassés d'immondices. Il suffit de passer pour sentir l’odeur nauséabonde que la tonne d’ordures dégage. C’est une zone un peu isolée et assez discrète mais beaucoup de gens se servent de raccourci pour passer de l’autre côté (de Manjakaray à Ankorondrano).

Le SAMVA ramasse au moins 750 tonnes d’ordures tous les jours avec les 38 bennes. Les ordures sont composées essentiellement de déchets ménagers de la population locale. Les autorités rappellent également les horaires légaux pour jeter les ordures dans les bacs qui sont de 17 heures à 20 heures. Elles précisent également que seuls les déchets ménagers peuvent être jetés dans ces bacs. (Voir également article, par ailleurs)
NIR






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire