vendredi 6 décembre 2013

Semaine du 2 décembre // paru dans l'express madagascar

Antananarivo
Les menaces d'effondrement à l'index
Raymond Randriatahiana (à dr.), secrétaire exécutif du BNGRC, souhaite mobiliser l'opinion sur le danger d'effondrement de constructions
Raymond Randriatahiana (à dr.), secrétaire exécutif du BNGRC, souhaite mobiliser l'opinion sur le danger d'effondrement de constructions
La scène d'effondrement de mur de soutènement à Ampahibe, blessant un étudiant la semaine dernière, risque encore de se répéter en cette période estivale. Un danger qui pourrait être amplifié par l'écroulement de vieilles demeures qui manquent de réhabilitation. « Ce sont les chefs fokontany, maires et chefs de district qui doivent faire le signalement auprès du bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), sur l'existence d'une menace d'effondrement d'une construction en cette saison estivale. Aucun rapport n'est pourtant parvenu au BNGRC aujourd'hui », a lancé hier Raymond Randriatahiana, secrétaire exécutif du BNGRC. À l'entendre, le risque d'écroulement de murs de soutè­nement et de maisons est pourtant élevé en cette période.
Dernier des soucis
Le chef de corps des sapeurs pompiers de Tsara­lalàna, Augustin Rakoto­niaina, rejoint également cette remarque. « Les signalements restent encore peu nombreux, même si le travail de sensibilisation effectué par les sapeurs-pompiers s'intensifie », lâche t-il.
Les raisons avancées de ce non signalement s'avèrent nombreuses. « Nous sommes absorbés par la préparation de l'élection présidentielle et celle des législatives. Le personnel fait également défaut dans notre fokontany. Nous n'avons pas les moyens de payer une autre personne pour détecter cette menace d'effondrement de construction », a confié un chef fokontany de la capitale.
Une source auprès de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) a par contre avancé que la plupart de ces murs de soutènement seraient illicites. « Il y a une norme à suivre pour les construire. Bon nombre de ces murs de soutènement n'ont même pas d'évacuation d'eau. C'est ainsi qu'ils s'effondrent, suite au lessivage en profondeur des sols. La CUA effectue un travail de sensibilisation et détecte les anomalies, mais les moyens semblent inférieurs à la croissance exponentielle de constructions », indique la source. Raymond Randriatahiana, face à toutes ces plaintes des autorités locales, ne peut qu'avancer que le travail de sensibilisation sera prochainement redynamisé.
Vonjy Radasimalala
TRANSPORT
Les taxibe font la loi
Malgré toutes les promesses, l’amélioration des services de transport urbain tend vers zéro
Malgré toutes les promesses, l’amélioration des services de transport urbain tend vers zéro
Alors que les transporteurs ont annoncé le frais fixe à 400 ariary à cause de la hausse du prix des carburants, leur service ne cesse de se dégrader. Hier après-midi, un embouteillage monstre a bloqué la circulation, depuis Andohan'Ana­lakely jusqu'à Behoririka. Arrivé à l'arrêt du bus Ambodifilao, un taxibe, reliant Tanjombato à Ivandry, a fait descendre ses passagers sans rembourser même pas la moitié du frais, mais en les mettant dans un autre bus. La raison était qu'il devait faire demi-tour à cause de l'embouteillage. Certains passagers voulant aller à Alarobia, se sont ensuite trompés parce que le bus allait à Soavimasoandro, alors que les passagers ont été rassurés par le premier qu'ils seront conduits à Ivandry. Et dire que l'Union des coopératives de transport urbain (UCTU) et la direction du déplacement urbain (DDU) ont un programme de contrôle dans la circulation des taxibe. Bernardin Andriambinintsolomora, président de l'UCTU parle de suspension de permis de conduire du chauffeur ou d'une mise en fourrière du véhicule en cas d'infraction à l'itinéraire, dénoncée par la police de circulation. Soit, cette dernière ne fait pas son travail, soit, le contrôle reste du vent.
Michella Raharisoa
ANTANANARIVO
La vice-PDS lance un SOS
Olga Rasamimanana hérite d’une situation catastrophique
Olga Rasamimanana hérite d’une situation catastrophique
Les travaux s'annoncent titanesques pour la commune urbaine d'Antananarivo, à la veille des fêtes. 
Des montagnes d'ordures, un début d'embouteillage monstre, des nids de poules dans les rues et des milliers de marchands ambulants le long des trottoirs. Ce sont les défis auxquels la première vice-présidente de la délégation spéciale de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA), Olga Rasamimanana, doit faire face après sa nomination aujourd'hui. « La ville d'Antananarivo rencontre des difficultés financières. Un réaménagement de crédit est ainsi nécessaire. Toutefois, nous appelons l'État à verser la dotation complémentaire destinée à la collectivité territoriale décentralisée pour assurer notre
fonction », a lancé Olga Rasami­manana, hier lors d'une conférence de presse à l'hôtel de ville Analakely.
La CUA attend au moins la somme de trois milliards d'ariary de la part de l'État. « La ville n'a plus reçu cette dotation complémentaire depuis 2011, pour substituer à la subvention. Nous avons droit à une dotation de 2 000 ariary par personne pour appuyer la gestion de la ville. Et il y a au moins 1,5 million d'habitants dans la capitale », a-t-elle souligné.
Cette dotation servira tout d'abord à renforcer
l'appui apporté par l'Union européenne pour assurer l'assai­nis­sement de la ville. Actuel­lement, la cité des mille n'assure quotidiennement que la gestion d'une centaine de bacs à ordure, contre les 357 existants dans la capitale. « La gestion des ordures doit être aujourd'hui une priorité », avance la première vice-présidente de la délégation spéciale de la CUA.
Projet humanitaire
À l'entendre aussi, la CUA, faute de moyens financiers, remplit sa fonction actuellement grâce au projet de sécurité humaine appuyé les bailleurs comme l'Union européenne. « Le curage des canaux d'évacuation d'eau et d'irrigation va commencer prochainement, par le biais du projet humanitaire pour prévenir contre l'inondation dans les quartiers marécageux », toujours selon Olga Rasamimanana.
Quant à la mesure relative aux embouteillages, la première vice-présidente de la délégation spéciale de la CUA reste encore évasive. « Une réunion avec l'organe mixte de contrôle et le ministère des Travaux publics aura lieu prochainement pour résoudre le problème de circulation. Toutefois, j'appelle tous les citoyens à respecter la loi et à assurer leur devoir, comme le paiement des droits de voirie. Ce sont deux éléments essentiels pour poursuivre les travaux déjà entamés par Edgard Razafindravahy, l'ex-président de la délégation spéciale de la CUA », a-t-elle conclu.
Vonjy Radasimalala
COMMUNE D'ANTANANARIVO
Olga Rasamimanana nommée vice-pds
Olga Rasamimanana se retrouve à la mairie
Olga Rasamimanana se retrouve à la mairie
Une réaction tardive. Le ministère de l'Intérieur décide enfin de prendre une mesure pour débloquer la situation de la Commune urbaine d'Antananarivo. Cette dernière est confrontée à de nombreux problèmes après la démission d'Edgard Razafindravahy, du poste de Président de la délégation spéciale au mois d'août, suite à sa candidature à la présidentielle. Le département de Florent Rakotoarisoa vient de nommer Olga Rasamimanana, actuel secrétaire générale de la commune comme premier vice-président de la délégation spéciale (Vice-PDS). Mais il s'agit encore d'une situation transitoire, destinée surtout à permettre à la commune de fonctionner. Le poste du PDS reste toujours vacant et attend une nouvelle nomination.
« Le vice-président de la délégation est surtout destiné à assurer les affaires courantes au sein de la commune. Mais selon l’article 60 de la loi 9400, en cas de constat de vacance de poste du maire ou du PDS, l'adjoint au maire ou le vice-pds, par ordre de nomination, exerce dans la plénitude, la fonction du maire ou du président », explique un technicien au sein du ministère de l'Inté­rieur.
Mesures immédiates
Normalement, la délégation spéciale est composée de trois personnes, donc le président et deux vice-présidents. Du temps d'Edgard Razafindravahy, les deux postes de vice-président ont toujours été vacants, ce qui explique les difficultés rencontrées par la commune après son départ car personne ne pouvait assurer le poste d'intérim. Selon les explications, il est possible qu'une nomination d'un deuxième vice-président soit opérée prochainement afin de soulager le vice-pds de ses charges.
Concernant Olga Rasami­manana, elle occupe le poste de secrétaire général de la Commune urbaine d'Antana­narivo depuis l'élection de Andry Rajoelina à la mairie en 2007. Auparavant, elle a déjà tenu plusieurs postes de responsabilité, en tant que secrétaire général du ministère des Transports et des travaux publics, par exemple, et aussi, comme Président du conseil d'administration de la Société du port à gestion autonome de Toamasina (Spat).
Jointe au téléphone, Olga Rasamimanana a déjà établi parmi ses priorités immédiates l'assainissement et le ramassage des ordures ainsi que le renforcement de la recette de la commune. « Nous allons également nous préparer à l'arrivée des fêtes de fin d'année et surtout sensibiliser les transporteurs à respecter le code de la route afin de soulager l'embouteillage », a-t-elle précisé. « Le directeur administratif et financier avait la délégation de signature, donc il n'y a pas vraiment eu de problème financier. Par contre, un projet de réaménagement de crédit n'a pas pu se faire sans un PDS », explique Olga Rasami­manana.
Mahefa Rakotomalala

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