mardi 25 février 2014

Semaines du 10 et 17 février // paru dans La Gazette de la Grande Ile

Transport routier : 20% des véhicules, inaptes à la circulation


Samedi, 22 Février 2014 13:40
L’équipe mobile de contrôle routier rattachée à la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) vient de prendre une envergure nationale.
Hier à Ankorondrano, elle a opéré inopinément, le contrôle inopiné en présence de la police ou de la gendarmerie étant la méthode adoptée par cette équipe. Le commandant Sammy Randriampeno, chef du service relations publiques, suivi-évaluation de la sécurité routière explique le pourquoi de cette équipe mobile : « Même si les voitures sont aptes à circuler après la visite technique, nous faisons le suivi pour voir comment cela se passe sur le terrain. D’où l’équipe mobile dont la mission est de vérifier uniquement le côté technique du véhicule, de prodiguer des conseils aux automobilistes. Il faut aussi noter que des véhicules circulent sans avoir subi une visite quelconque. Or, les accidents de la route sont souvent causés par des problèmes de freins et l’excès de vitesse ». Le système des freins et la pollution sont d’ailleurs les principaux problèmes qui rendent inaptes environ 20% des voitures qui passent en visite technique, d’après les statistiques de la DGSR. Concernant la pollution occasionnée par la circulation automobile, si aucune étude n’a été faite, il faut remarquer que les maladies respiratoires sont légion, notamment dans la capitale.
La DGSR dispose toutefois d’un appareil pour mesurer le taux de pollution. Il est utilisé systématiquement sur les taxi-be et les camions car le moteur à gasoil est le plus polluant. Sinon, l’équipe mobile de contrôle routier est prête à intervenir si on fait appel à lui pour travailler sur des axes où roulent de nombreux véhicules dont la qualité technique laisse à désirer. Ainsi, elle devrait avoir fort à faire si on ne considère que la situation dans la capitale, notamment pour les taxi-be. Il n’est pas rare de rencontrer des taxi-be dont la fumée du pot d’échappement asphyxie les piétons. On devrait aussi relever l’état lamentable de nombreux taxi-be, lequel risque même de provoquer un avortement involontaire pour des femmes enceintes, dans la mesure où le moindre nid-de-poule secoue violemment ces véhicules. Mais dès que les automobilistes ont vent d’un contrôle inopiné, la rue concernée devient déserte au bout de quelques temps. Certains automobilistes préfèrent même attendre plus loin jusqu’à ce que l’équipe mobile parte. En fait, tout est aussi question de prise de conscience des automobilistes par rapport aux dangers que présentent les éventuelles défaillances techniques de leur véhicule.
Selon la DGSR, les frais pour la visite technique ne sont pas chers et ne devraient pas constituer un frein pour la passer suivant les délais requis. La validité d’une visite technique varie de 4 mois à 1 an. Contre les rumeurs comme quoi les véhicules de l’Etat ne passent pas en visite technique, la DGSR affirme que non mais que la visite technique de ces véhicules est gratuite. Par ailleurs, les véhicules de moins de 5 ans à partir de leur mise en circulation sont exemptés de visite technique.
Fanjanarivo

Aires de stationnement : offre insuffisante



Mardi, 11 Février 2014 05:14
Antananarivo est en pleine expansion. Malgré les crises politiques et économiques à répétition, le niveau de vie des urbains à Madagascar en moyenne augmente et le nombre de voiture avec lui.
Plus, et d’après les données rendues publiques par l’Institut des Métiers de la Ville, Ile de France Antananarivo, et qui portent sur une Etude sur le stationnement en parc et sur voirie réalisée dans le cadre du Programme d’Amélioration à la Mobilité Urbaine (PAMU), et dont les auteurs sont Matthieu L’Hélias et Timour Mamy-Rahaga Stagiaires à l’époque à l’Institut des Métiers de la Ville, il est décrit que : « La population tananarivienne croît très rapidement et devrait passer à 4 millions d’ici à 2025.Le parc automobile quant à lui, encore aujourd’hui modéré, devrait bientôt exploser et saturer un peu plus la capacité du réseau viaire. L’offre insuffisante d’aires de stationnement par rapport à la demande et aux évolutions démographique et du parc automobile, laisse entrevoir l’enjeu d’agir dans les plus brefs délais pour l’amélioration de la circulation et de la mobilité. Il existe aujourd’hui entre 90 000 et 120 000 voitures en circulation sur le territoire de la CUA et seulement 1 100 places de stationnement gérées par le secteur public, le reste étant du stationnement informel ou illicite. La règlementation pas assez répressive et le contrôle trop peu fréquent favorisent une situation anarchique du stationnement à Antananarivo. Le stationnement, pourtant appui à la mobilité urbaine et au développement de l’activité économique n’est actuellement pas assez pris en compte dans les politiques urbaines. »
Et le même rapport de mentionner davantage que : « Le stationnement en parc n’est géré sur l’ensemble du réseau viaire que par 927 emplacements réservés. Le reste du stationnement sur voirie est laissé à la seule responsabilité des usagers qui se garent le plus souvent sur les trottoirs bloquant un peu plus la circulation piétonne.
Que le choix politique se porte sur une concession ou une régie le mode de gestion doit être réfléchit en fonction de plusieurs critères. La rapidité de mise en place, le retour sur investissement, la possibilité de fraudes… sont des critères qui ont aidé à retenir deux modes de gestion en particulier : des tickets à gratter à mettre sous le pare-brise qui sont plus ou moins cher en fonction du nombre d’heures de stationnement souhaitées et où l’on gratte l’heure et la date d’arrivée. Des horodateurs à cartes magnétiques prépayées de 30 000 Ar qui délivrent un ticket que l’on met sous le pare-brise une fois les heures de stationnement débitées. Le système d’horodateurs, plus coûteux détient néanmoins plus d’avantages dont ceux d’une sécurisation des fonds et de moins de compromissions. Dans les deux cas de gestion, plusieurs aspects sont à repenser et à intégrer. La tarification, encore inexistante est à élaborer, avec des systèmes d’ajustement, pour inciter au rotatif. Le contrôle quant à lui est déterminant dans la réussite de la refonte du stationnement sur voirie. La fourrière et les contrôleurs doivent posséder plus de moyens et assumer une certaine crédibilité pour faire respecter la règlementation. Les emplacements réservés comportent trop d’inconvénients comme celui d’une mauvaise gestion de l’espace public et d’un manque de rentabilité par rapport au système d’horodateurs. Il est nécessaire de procéder à une refonte de ces emplacements qui doit toutefois suivre certaines étapes pour éviter un trop grand mécontentement des commerçants et des administrations. »
Par ailleurs, l’Etude mentionne que : « Il existe 3 parkings publics payants d’une capacité totale de 200 places qui représentent la seul forme autorisée de stationnement en parc à Antananarivo, le reste étant des parkings informels en nombre important. Les 3 parkings publics sont bien fréquentés mais des problèmes de gestion et un manque d’infrastructures ne permettent pas d’avoir les recettes escomptées. Il est important qu’ils disposent que d’une entrée et d’une sortie, qu’il soit bien clôturé et qu’il y ait un mode de gestion plus efficace. Une conservation de ces parkings en régie, est préférable contrairement aux parkings informels qui trouveraient plus de sens à être concédés. Chaque parking détient des particularités qu’il faut prendre en compte dans sa restructuration tel que le type d’usager principal, la fréquentation, les services et aménagements supplémentaires à fournir ou même le besoin de concertation quand elle implique un changement de la situation des acteurs informels. La formalisation des parkings informels est indispensable. Ils représentent la plus grande capacité de stationnement au sein de la CUA. Il serait profitable d’intégrer les acteurs informels dans cette passation pour jouir de leur expérience de terrain et des usagers. Le mode de gestion à mettre en place est à adapter en fonction de la taille et de l’organisation du parking. Pour un parking de grande capacité un système de bornes magnétiques peut être mis en place. Dans le reste des cas un système de tickets, comprenant certains aspects pour éviter qu’ils soient falsifiés ou fraudés, est conseillé. Une autre possibilité pour augmenter l’offre de stationnement en parc est d’en créer de nouveaux soit via le changement d’utilisation d’un lieu soit par sur un terrain vague. L’offre de stationnement est très insuffisante et tous les projets doivent être pensés à une échelle cohérente. Il est indispensable de lier sur un même territoire une politique de stationnement en parc avec une politique de stationnement sur voirie. Avant chaque projet il est aussi important d’établir certaines études préliminaires comme celles portant sur les besoins et les types d’usagers principaux.
Un véritable portage politique est capital pour améliorer la situation du stationnement à Antananarivo, les finalités d’une meilleure gestion de l’espace publique et d’une plus grande fluidité de la circulation ne doivent pas être occultées au profit d’une augmentation des recettes publiques.
Modifier la situation du stationnement à Antananarivo est un travail long qui nécessite de prendre en compte de nombreux paramètres. Or, le besoin de changement presse dans une ville en plein bouleversement. »
Et les auteurs de préciser, entre autres, que : « L’étude réalisée pose les bases d’une restructuration du stationnement à Antananarivo. En partant d’un diagnostic de la situation actuelle qui présente les manques et les disfonctionnements, elle propose des stratégies globales, des recommandations plus précises et des projets pilotes. Ainsi, l’objectif est d’appuyer la CUA pour qu’elle mette en place une politique de stationnement qui réponde aux défis actuels. Cependant, cette étude à elle seule ne suffit pas à réformer le stationnement. Plusieurs domaines demandent encore à être approfondi comme la règlementation du stationnement sur voirie ou le code de l’urbanisme. Ainsi, pour que cette étude joue son rôle dans une restructuration du stationnement à Antananarivo, il est nécessaire de mener des études complémentaires qui aideront à la prise décision… »

Commune d’Antananarivo : Gestion déplorable de la ville
Mardi, 11 Février 2014 05:19
Dans les années 60 et 70, les ressortissants des îles voisines ambitionnaient de visiter la capitale malgache si les Malgaches aspiraient à voir Paris.
Actuellement, les touristes préfèrent rejoindre immédiatement les côtes et autres sites touristiques en périphéries ou provinces à cause de l’insécurité qui règne dans la ville des Mille, à cause de la dégradation des infrastructures routières de la capitale et l’anarchie dans les rues…
Mais, touristes ou pas, les résidents de la capitale commence à en avoir marre de la dégradation des infrastructures routières, en plus de la décadence de la sécurité et de l’ordre dans la capitale. Que ce soit de jour ou de nuit, les Tananariviens doivent toujours se méfier des pickpockets à Ambohijatovo, à Analakely, à Behoririka, à Anosy,  à Anjanahary, à Besarety… Ceux qui utilisent des véhicules doivent s’assurer que leurs voitures sont verrouillées et que les vitres sont fermés afin d’éviter les vols. En effet, les pickpockets réussissent à faire leur sale besogne lorsque les véhicules particuliers ou taxi-be ralentissent au moment d’aborder une parcelle de route dégradée…
 Sur la route circulaire du côté d’Ampandrana, les agents de la commune d’Antananarivo préfèrent réparer et goudronner les trottoirs, alors que la route est parsemée de nids de poule. Plus grave, les taxi-be refusent actuellement d’emprunter la route d’Ambodimanga – Besarety vers l’hôpital militaire (HOMI) de Soavinandriana à cause de la dégradation avancée de la route. On se croirait à Befotaka en pleine saison de pluie… Les automobilistes qui veulent rejoindre l’ HOMI pour soigner leurs malades devront faire le détour à Ampasapito avec l’éternel embouteillage au rond-point afin d’éviter d’être enseveli dans la boue au risque de perdre du temps.
 Parlant des accès aux services d’urgence, les agents des forces d’intervention de la Police nationale rencontreront aussi des difficultés à sortir de leur caserne à cause de la dégradation de la route menant à Fort-Duchesne. Le prochain gouvernement devrait prendre des sanctions vis-à-vis des responsables de la mairie de la capitale qui ont montré leur incapacité à gérer les ordures, les marchés, les infrastructures routières…

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