lundi 17 février 2014

Semaine du 10 février 2014 // paru dans Midi Madagasikara

Groupe de réflexion : Administrateurs civils pour l’Intérieur, FOP et Décentralisation

Le grand chantier qui attend les nouveaux dirigeants de la Quatrième République, est le redressement  du pays, après la longue crise. Ceci nécessite la participation de toutes les forces vives de la Nation. Pour le groupe de réflexion sur la bonne gouvernance, « il n’est plus le temps de l’« essai » ou du test, il faut adopter le principe l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ou en anglais the right man at the right place ». D’ailleurs, la communauté internationale, les bailleurs de fonds, les sociétés civiles ont déjà recommandé la formation d’un gouvernement de techniciens.
Spécialistes. Toujours d’après ce groupe de réflexion, il est opportun de valoriser les cadres formés au sein de l’administration publique, afin d’éviter les erreurs qui ont été commises, lors de la transition. Notamment un magistrat à la tête du ministère de l’Intérieur, un politicien qui a dirigé la Fonction Publique. Le groupe de réflexion estime ainsi que ces deux ministères avec celui de la Décentralisation doivent revenir inévitablement au corps des administrateurs civils. Auparavant, ce corps a été connu seulement dans l’administration territoriale, mais actuellement notre pays a la chance d’avoir des administrateurs spécialistes en fonction publique. Par ailleurs dans le cadre de l’Etat de droit, cité souvent par le nouveau président de la République, les administrateurs civils issus du ministère de l’Intérieur sont incontournables pour maintenir l’ordre public sur toute l’étendue du territoire. Pour ce qui est de la relance économique, il est grand temps de mettre en place la décentralisation effective, qui nécessite également la consultation de ce corps.
Dominique R.

Quartiers vulnérables : Des loyers à partir de 6 000 Ar !


Pour certains de ces habitants, avec l’arrivée de la pluie ou non, les eaux usées sont toujours sous leurs lits.
Pour certains de ces habitants, avec l’arrivée de la pluie ou non, les eaux usées sont toujours sous leurs lits.
Les maisons dans les bas quartiers sont louées à un dixième des loyers dans les quartiers moyens.Un réel indice de pauvreté extrême.
Les quartiers vulnérables (appelés également les bas quartiers) en question sont en général ceux des fokontany d’Andavamamba I et II, d’Andavamamba Anjezika, d’Antetezanafovoany, de Manarintsoa, et d’Anatihazo… des endroits abritant en général les Malgaches issus des familles défavorisées. Ainsi, certaines maisons s’y louent à partir de 6 000 Ar, soit 30 000 Fmg, jusqu’à 30 000 Ar ou 150 000 Fmg par mois. Une preuve irréfutable qui montre à quel point la pauvreté frappe les Malgaches. Et dans la loi de l’offre et de la demande, les prix sont toujours des révélateurs de la qualité de l’offre. C’est-à-dire que ce n’est pas pour rien que ces maisons (des vrais taudis) aient été  louées à ces prix. En fait, c’est parce que, outre leurs états pitoyables, elles sont aussi construites dans ces endroits vulnérables, des lieux fortement exposés à des risques d’inondation. Pour ne pas dire que les habitants (généralement les plus démunis) dans ces endroits, vivent continuellement sous les eaux et l’insalubrité intense, même si c’est déjà le cas pour la plupart. Comme ce qui arrive en particulier à ceux du fokontany Andavamamba Anjezika I qui se trouvent piégés dans un énorme marécage recouvert de jacinthes d’eaux, vu que les évacuations des eaux auraient été bouchées par une grande maison construite là où il ne fallait pas.
Les eaux au niveau des cuisses. De plus, les ponts délicats en bois qui servent d’accès sont tous dans un état de détérioration avancée. «Tous les jours, les eaux sales venant de ces marais pénètrent directement dans nos maisons, faisant ainsi flotter la plupart de nos bagages. Pourtant, nous ne pouvons pas nous en aller d’ici car nous n’avons nulle part où aller. Et pour certains, ces endroits font partie de leurs héritages. Donc, on est contraint de rester », se désole Voahangy Lalao Harimalala, une des habitants dudit fokontany. Et sa voisine Paulette Rasolonirina, en rajoute : «A la moindre pluie, les eaux atteignent la hauteur de nos cuisses. Ce qui met en péril surtout le sort de nos petits enfants qui ne cessent de tomber malade à cause des insalubrités interminables. Il y en a même ceux qui y ont succombé».
Reconstruction des ponts. Afin de veiller à ce que les populations locales puissent quand même circuler pendant les temps de pluies, un projet de reconstruction des ponts fabriqués en bois est en cours d’être réalisé dans la plupart des fokontany des quartiers vulnérables. Un projet mis en place par le groupe Ambalambahoaka englobant plusieurs associations de bienfaisance. Ainsi, tous les ponts en bois dans de nombreux fokontany des bas quartiers de la capitale vont être remis en état. Selon les explications, ledit projet sera entièrement réalisé avant même la fin de cette saison de pluie.
Arnaud R.

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