mardi 22 octobre 2013

Semaine du 14 octobre // paru dans L'express de Madagascar

EAU POTABLE
De nouvelles bornes fontaines à Ambovombe
Contrairement à la capitale, il n'y a même pas la queue devant les bornes fontaines à Ambovombe.
Contrairement à la capitale, il n'y a même pas la queue devant les bornes fontaines à Ambovombe.
Le ministère de l'Eau, à travers le projet alimentation en eau ajoutera une dizaine de bornes fontaines à Ambovombe. Un million de Tananariviens n’ont pas l'eau potable. 
En 2012, vingt-cinq bornes fontaines ont été implantées à Ambovom­be, capitale de la région Androy. Le projet alimentation en eau dans le sud (AES), mis en œuvre par le ministère de l'Eau et en partenariat avec l'Unicef, en sont les sources. Actuellement, une dizaine de bornes fontaines sont en projet dans la même localité, comme l'a annoncé à la presse le directeur général de l'AES, Noely, hier.
« Ambovombe dispose maintenant de vingt-cinq bornes fontaines. Au mois de novembre, on prévoit d'en ajouter une dizaine. Le château d'eau pouvant produire jusqu'à 200 m3 d'eau par jour sera également opérationnel, d'autant plus qu'actuellement, l'approvisionnement en eau dans cette localité se fait par un système de forage qui produit 120 m3 par jour », a t-il souligné avant d'ajouter qu’« il ne devrait pas y avoir de coupure d'eau à Ambo­vombe parce que l'AES dispose d'un groupe de secours ». À Antana­narivo, l'accès à l'eau potable demeure un luxe.
Lors de la journée mondiale de l'eau en mars, il a été révélé qu'un million d'habitants d'Antananarivo et ses périphéries, sont en quête d'eau potable.
Instrument politique
Depuis quelques jours, l'approvisionnement en eau par la Jirama (société fournisseur de l'eau et électricité) se fait désirer. Les bornes fontaines et les robinets de beaucoup de ménages sèchent pendant des jours. Julien Reboza, Vice-premier ministre chargé du Développement et de l'Aménagement du territoire (VPDAT), précédent ministre de l'Eau, a laissé entendre que l'adduction d'eau potable, notamment dans le sud devient un instrument politique, surtout en cette période de campagne électorale. Selon lui, les ministères ayant un budget énorme auraient dû investir plus, au lieu de dénigrer les autres. Julien Reboza a révélé qu'en 2012 le ministère de l'Eau n'avait qu'un budget total de sept milliards d'ariary alors que le VPDAT qu'il dirige depuis quelques temps disposait de 76 milliards
d'ariary.
Michella Raharisoa
Foncier
La certification collective gagne du terrain
Amélioration. La délivrance de certificat foncier a connu une évolution positive. Selon les données émanant de l'Observatoire foncier, le nombre de certificats délivrés est passé de 10 650 en 2011 à 20 739 en 2012. Cette situation résulte, entre autres, de l'intégration des communes dans l'organisation de la certification collective. « Avant 2009, la pratique de certification collective a été appliquée par le programme MCA. Maintenant, les communes se lancent aussi dans ce domaine, qui fait partie intégrante de la politique fiscale. Depuis quelques mois, la Banque mondiale œuvre dans le domaine et d'autres projets entendent y intervenir aussi », explique Rado Rabeantoandro, res­ponsable des bases de données auprès de l'Observatoire foncier. « Les impacts pourront se faire ressentir à partir de l'année prochaine et se confirmer en 2014 », poursuit-il.
La certification foncière collective offre des avantages pour les usagers tel le gain de temps et la réduction du coût financier. Toujours d'après les propos de Rado Rabeantoandro, le propriétaire du terrain n'aura plus à supporter individuellement les indemnités des agents des guichets fonciers. « Les indemnités sont payées en fonction du nombre de jours, mais non pas du nombre de terrain à reconnaître. Dans le cadre d'une certification massive, la reconnais­sance locale touche plusieurs terrains. Au lieu de le faire un à un, les agents pourront finaliser en deux ou trois jours la reconnaissance des terrains à certifier dans la localité », enchaîne notre interlocuteur.
Lantoniaina Razafindramiadana
Antananarivo
Black out pendant plusieurs heures
Les employés de la Jirama réparent mais de façon très lente
Les employés de la Jirama réparent mais de façon très lente
La lenteur de l'intervention de la Jirama a plongé plusieurs quartiers de la capitale et sa périphérie dans le noir durant des heures. La saison des pluies n'est pourtant qu'à ses débuts. 
D'Ivato à Andoharano­fotsy en passant par Ambohi­manarina, Itaosy et d'autres quartiers de la capitale, l'électricité a subi une coupure fréquente qui a duré en moyenne dix heures depuis jeudi.
« La coupure a débuté vers 18 heures jeudi. L'électricité n'est revenue que vers 11 heures vendredi matin. Le même cauchemar est survenu samedi vers 18 heures jusqu'au dimanche à 11 heures », s’est plaint Hervé Ny Fidimanana, habitant d’Itaosy.
Mais ce sont les commerçants, les fabricants de
yaourt, les poissonneries, les salons de coiffure et les cybercafés qui ont payé le prix fort à cause de ce black out qui a duré des heures. « Plusieurs pots de yaourt
commencent à se dégrader, notamment ceux fabriqués d'une manière artisanale. Ils auraient pu être récupérés si l'électricité a été rétablie le matin. Mais celle-ci n'est revenue que vers 11 heures », a indiqué un épicier d’Ambo­hi­mamory-Itaosy.
Les fidèles qui souhaitaient aller au salon de coiffure, samedi en fin d’après-midi, en vue de la messe du lendemain, n'ont pas non plus été épargnées. « Une dizaine de femmes ont été contraintes de rentrer chez elles à cause de la coupure de l'électricité. Le plus étonnant est que cela se soit passé avant la pluie, vers 16 heures, samedi. Elle n'est revenue qu'à 10 heures aujourd'hui (hier). Cette coupure de l'électricité nous a fait perdre au moins soixante mille ariary », s'est plainte une coiffeuse travaillant à Ambohi­ma­narina.
Ras-le-bol des usagers
Les propriétaires de poissonnerie ont été obligés d'acheter des pains de glace pour conserver leurs marchandises hautement périssables. « C'est dommage que nous payons régulièrement, et dans les délais, notre facture de l'électricité chaque mois, si en contrepartie, nous nous débrouillons pour sauver notre activité en achetant des pains de glace car le congélateur ne marche pas pendant des
heures faute d'électricité », a déclaré, outré, François Refihizoro, propriétaire d'une poissonnerie à Itaosy.
Face à ce ras-le bol des usagers, la Jirama avance toujours le même argument. « Ce sont les départs de la moyenne tension qui sont endommagés par la foudre. Il faut des heures pour les réparer », a mentionné une source auprès de la Jirama.
Mais les usagers sont révoltés par cette lenteur d'intervention. « Nous sommes prêts à attendre le retour de l'électricité pendant quatre heures à cause de la réparation. Mais une coupure qui dure douze heures, me semble exagérée », conclut François Refihizoro.
Vonjy Radasimalala

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