vendredi 3 janvier 2014

Semaine du 23 décembre 2013 // paru dans l'Express de Madagascar

ANTANANARIVO
Des dépôts sauvages d'ordures s'enracinent

Au Masay, derrière la clôture de Jumbo Score, les immondices s’entassent depuis des mois
Au Masay, derrière la clôture de Jumbo Score, les immondices s’entassent depuis des mois
Les habitants créent leurs propres dépôts d'ordures dans les quartiers d'Anosibe, Ambohipo, Manjakaray, 67 ha et Isotry. Les subventions sont déjà épuisées.
Le problème d'ordures risque d'être sans solution malgré les subventions externes allouées à la mairie. Des habitants créent, en effet, des dépôts sauvages à l'intérieur des quartiers, inaccessibles aux gros camions du Service autonome de la main­tenance de la ville d'An­ta­nanarivo (Samva). 
C'est le cas à Manjakaray, derrière la clôture de la zone Zital et dans la ruelle menant à Ankorondrano. Les piétons qui empruntent ce chemin n'ont d'autre choix que de marcher dans les ordures déjà érigées en montagnes. 
Des habitants y jettent leurs ordures ménagères en permanence et sans se gêner. « Le bac à ordures situé à Ambo­divona, près de la station-service Total, est trop loin pour nous qui habitons le long de ce canal et en aval de Manjakaray. C'est pourquoi nous jetons nos ordures ici, mais apparemment personne ne vient les collecter alors que ce dépôt date du mois de février », laisse entendre une jeune femme en train de jeter ses deux sacs d'ordures sur le dépôt sauvage. 
De même à Isotry, près du lieu dénommé « trondro maina », depuis quelques mois les habitants comme les marchands ont trouvé un espace libre pour déverser leurs déchets.
Espace libre
Responsable tout comme la population, la commune urbaine d’Antananarivo est consciente de ses devoirs et de ses responsabilités. Mais ses problèmes financiers semblent être sans issue malgré les aides financières de 25 millions d'ariary de la présidence de Transition et de 1,2 milliard d'ariary pour la Samva de la part de l'Union européenne, sans compter le matériel de collecte d'ordures offert par le PNUD ainsi que les 60 millions d'ariary donnés par la région Analamanga, pour ramasser les ordures. 
Jean Luc Rahaga, directeur de communication à la mairie, accuse les industries et les débroussaillages des particuliers d'être les auteurs de ces dépôts sauvages. 
« Nous sommes en train d'enlever les ordures de ces dépôts sauvages, dont le volume est de dix à quinze camions. Sachez qu'un dépôt sauvage contient 150 tonnes d'ordures. Nous avons remarqué que ce sont surtout des ordures industrielles et les résultats des débroussaillages », constate-t-il. 
L’insuffisance des bacs à ordures n'est pas non plus à cacher. La mairie ne dispose que de trois cent trente-sept pour environ deux millions d'habitants, non compris les cent-cinquante mille migrants par an qui s'installent dans la capitale. 
Michella Raharisoa

Brèves

Parking
La commune urbaine d'Antananarivo rappelle aux usagers de ses parkings qu’ils doivent payer un droit de stationnement de 200 ariary par heure. La plupart refusent, en effet, de le payer alors que ceci fait partie des recettes de la mairie. 

Carburants
Selon un responsable des sapeurs-pompiers muni­cipaux, les habitants résidant en-dehors de leur circons­cription, doivent payer le carburant s'ils ont besoin de leur intervention, leur travail se limitant, en principe, à la commune urbaine d'Antananarivo. Jusqu'à maintenant seuls les premier, troisième et cinquième arrondissements ont des délégués des sapeurs-pompiers. 

Histoire
À la rencontre d'Ambohitrandriana

Appelé Ambohimena du temps d'Andriamidarohasina, ce lieu lui a été offert par Andrianampoinimerina pour les bons et loyaux services auprès du royaume. Le tombeau de son fils était situé sur ce monticule portant l’écriteau  « Université d'Antananarivo », m
Appelé Ambohimena du temps d'Andriamidarohasina, ce lieu lui a été offert par Andrianampoinimerina pour les bons et loyaux services auprès du royaume. Le tombeau de son fils était situé sur ce monticule portant l’écriteau « Université d'Antananarivo », m
Certains endroits de la capitale apparaissent comme les témoins de l’histoire non écrite. Le village d’Andriamidarohasina, un collaborateur d’Andrianampoinimerina, en est un exemple. 
Ambohitrandriana, à un point de vue de la capitale, noyée sous une nuée bleutée ce matin de mercredi acculé sous un soleil de plomb. À trente minutes en voiture sur la route nationale n°2 se trouve le fief d'Andriamidarohasina, proche collaborateur du monarque Andrianampoinimerina (1787-1810). Homme de confiance du roi, il a été de ceux des « Mpanozon-doha » ou administrateurs du tanguin. A présent, son ancien village se trouve en hauteur protégé par deux fossés. Ensuite, un portail flanqué d’un grand disque de pierre à rouler, environ deux siècles d'âge, des tombeaux et des broussailles, laissés pour compte de l'histoire. Ce lieu a sans doute respiré la paix du vivant d'Andriamidarohasina. Situé plus en hauteur, sur un monticule, se trouve pourtant un ancien marché central d'esclaves, devenu maintenant une carrière. 
Lien au centre
En bas, situé à l'ouest d'Ambohitradriana se révèle l'un des témoins des pages tragiques du christianisme, le lac de Ravololona, ou « dobom-dRavololona », la mère de la reine Ranavalona Ière qui a succédé à Radama Ier, l'héritier au trône d'Andrinampoinimerina. Celle-ci a été condamnée à mort par sa fille parce qu'elle s'est convertie au christianime. On peut donc supposer que ce village a été en première ligne des drames liés aux prémices du projet de civilisation venue de l'Europe colonial.
L'histoire d'Ambohitrandriana est liée étroitement à Ambohitsaina, le site où se trouve l'Université d'Antananarivo, appelé autrefois Ambohimena. Tout comme Ambanidia, quartier situé en plein centre de la capitale, là où se trouvent les dignitaires d'Andriamidarohasina. En marchant à travers les allées de son ancien village, l'on ressent ce silence pesant, comme un géant endormi prêt à se lever à tout instant. 

Maminirina Rado

FAHADIOVANA
Olona tratra nanary fako nosaziana

Andro aman'alina no niasan'ireo mpiasa mpanadio eo anivon'ny kaominina  ny fanadiovana an'Antananarivo tao aorian'ny fetin'ny Noely
Andro aman'alina no niasan'ireo mpiasa mpanadio eo anivon'ny kaominina  ny fanadiovana an'Antananarivo tao aorian'ny fetin'ny Noely
Nanasazy ireo tratra nanary fako tamin'ny ora voarara ny kaominina Antananarivo. Nasaina nanampy ireo mpiasa mpanadio izy ireo.
Toe-tsaina mila amboarina. Mbola tsy tafapetraka sy tafalatsaka tsara any amin'ny ankamaroan'ireo mponina eto Antananarivo mandraka ankehitriny ny tokony hanajana ny ora sy fotoana hanariana fako amin'ny toerana voatokana ho amin'izany. Nanaporofo izany ny fahatraran'ireo tompon'andraikitry ny kaominina Antananarivo olona nanao izany teto an-drenivohitra omaly. 
Nanoloana izany sy mba ho fanentanana ireo mponina rehetra eto an-drenivohitra dia nandray fanapahan-kevitra nanasazy ireo tratra nanary fako tamin'ny ora tsy tokony nanaovana izany teto an-drenivohitra ny tompon'andraikitry ny kaominina Antana- narivo. « Tsy nandefitra tamin'ireo olona tratra nanary fako tamin'ny ora tsy izy intsony izahay fa avy dia nanasazy ireo tamin'ny alalan'ny fanadiovana ny tanàna niaraka tamin'ireo mpiasa mpanadio ato amin'ny kaominina Anta­nanarivo. Mba hahatonga saina ny tsirairay amin'ny voka-tsoa azo avy amin'izay fanajana ny ora fanariana fako izay sy ho fampa-tsiahiavana ny mponin'Anta­nanarivo ireo fanentanana maro efa natao no anton'izany », raha ny fanamarihana sy ny fanazavana azo avy amin'ny Komandà Razafimahefa Jocelyn, tompon'andraikitra nitarika ny sehatr'asa fanadiovana teto an-drenivohitra tao aorian'ny fetin'ny Noely.
Fety namela fako maro
Nampa­ha­fantarin'io tompon'andraikitra io nanoloana izany fa hisy ireo mpiasan'ny kaominina hiambina eny amin'ireo toerana voatokana hanariana fako ka hanasazy izay tsy manaja ora.
Toy ny mahazatra isan-taona dia namela fako an-taonina maro ny fetin'ny Noely. Ireo mpivarotra amin'ny ankapobeny no tena nandoto ny tanàna teto an-drenivohitra. « Ireo toerana nisy tsena izay nosokajianay ho teboka mainty no tena naloto sy feno fako. Tsy navelanay ho tratry ny fety anefa izany satria andro aman'alina no nanatanterahanay ny fanadiovana izany teto an-drenivohitra », raha ny fanampim-panazavana azo avy amin'ny tompon'andraikitry ny kaominina Antananarivo ihany.
An-jato taonina ny habe-tsahan'ny fako voaangona 
nofafan'ireo mpiasa mpanadio teny amin'ny arabe. Nihoatra izay kosa ireo fako notaterin'ireo kamiao teny Andralanitra tsy niato.
Nanoloana ny tsy faharahan'ireo fiara mpanangona sy mpitatitra fako teto an-drenivohitra kosa dia maro tamin'ireo mpiasan'ny Samva izay miambina sy manangona ireo fako amin'ny toerana misy fanariam-pako no nandoro ka nanangona sy nanary izany tao anaty dabam-pako. 

Volana Rakotoharimanana

AnosipatranaLe dépotoir attire les récupérateurs

L’installation de ce dépotoir à Anosipatrana crée des nuisances insupportables pour les riverains
L’installation de ce dépotoir à Anosipatrana crée des nuisances insupportables pour les riverains
Les récupérateurs d'Andralanitra migrent petit à petit vers Anosipatrana. Les habi­tants craignent une occupation sauvage du dépotoir qualifié de provisoire.
Une dizaine, une vingtaine, une trentaine puis une quarantaine. Le nombre des récupérateurs d'ordures au dépotoir d'Anosipatrana augmente au fil de la semaine. « Nous étions cinq lors de l'ouverture du dépotoir. Aujourd'hui, il y a au moins une cinquantaine de personnes. L'arrivée des fêtes pousse aussi les gens à se ruer vers ce site », explique Njiva Randrianirina, l’un d’eux. 
La qualité de l'air irrespirable, selon les usagers de la route-digue, et le risque sanitaire pour les habitants ne constituent pas des motifs de dissuasion pour les récupérateurs. Car tous les ingrédients sont rassemblés pour les attirer. Julien Randriafeno, un autre récupérateur, écoule déjà une trentaine de kilos d'engrais « biologiques », à 500 ariary le kilo, sur le trottoir de la route digue. Tandis qu'un autre récupérateur confie qu'il y gagne plus que ce qu'il obtenait à Andralanitra. 
« Trois nouveaux récupérateurs d'ordures viennent chaque jour à Andralanitra. Notre bénéfice a ainsi connu une baisse de 1 000 ariary par jour. C'est ainsi que quelques amis et moi avons décidé de migrer à Anosipatrana », signale-t-il.
Conflit foncier 
Toutefois, cette ruée des récupérateurs ne fait pas le bonheur de tout le monde. « Il y a un risque de conflit foncier s’ils décident de construire des habitations autour du dépotoir, d'autant plus que le site n'est pas sécurisé », s'indigne un riziculteur d'Anosipatrana. 
De leur côté, les habitants crient au scandale. « Ce dépotoir est identifié comme provisoire. Pourtant, la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) continue à y déverser les ordures de la capitale. Les personnes vulnérables commencent à avoir un problème respiratoire à cause de l'odeur nauséabonde », se plaint une mère de famille habitant également à Anosi­patrana. 
Face aux plaintes des habitants et des usagers de la route-digue, une source auprès de la CUA martèle la réponse déjà avancée par la vice-présidente de la délégation spéciale, Olga Rasami­manana. « La CUA a déposé provisoirement les ordures à Anosipatrana à cause des travaux de terrassement à réaliser à Andralanitra afin d’en faciliter l'accès en cette période de pluie. L'insuffisance du carburant pour monter à Andralanitra à cause de l'embouteillage, a aussi contraint la commune à déposer provisoirement les ordures dans ce site », ajoute la source. Quant à la sécurisation du dépotoir provisoire, aucune réponse claire n'a été obtenue.
Vonjy Radasimalala

FETY
Isisihana avokoa ny taksibe

Toy izao avokoa ny iainan'ireo mpandeha rehetra eny amin'ny fiantsonan'ny taksibe
Toy izao avokoa ny iainan'ireo mpandeha rehetra eny amin'ny fiantsonan'ny taksibe
Sahirana mafy ny olona vao tafiditra anaty taksibe amin'izao ankatoky ny fety izao. Betsaka ny mifidy ny handeha an-tongotra.
Fitaterana mampijaly vahoaka. Na­nomboka ny faran'ny herinandro teo dia nilaharana be sy nisisihana avokoa ny ankamaroan'ny fiara fitaterana teto an-drenivohitra sy ny manodidina.
« Efa ho ora iray sy sasany izao no niandrasanay teto Tanjombato fa izay taksibe mandalo ho any Anosy sy Analakely dia efa feno avokoa, ka na misy toerana aza dia iray na roa 
sisa », arakan'ny nambaran'i Rasoavelo Norine renim-pianakaviana iray monina eny Tanjombato. Vokatr'izany dia isisihana avokoa izay fiara mijanona ka ny zaza aman-behivavy matetika no tavela. 
Tsy mifidy toerana fa na ireo taksibe mivoaka any amin'ireo tànana manodidina na ireo fiara mpitatitra eto an-drenivohitra dia samy hilaharana be sy isisihana be avokoa ireo taksibe rehetra.
Mpitatitra mampifilafila
Betsaka ny olona mifamoivoy rehefa ankatoky ny fety ka antony mahabetsaka ny olona miandry eny amin'ny toeram-piandrasana taksibe. 
Eo ihany koa ny fitohanan'ny fifamoivozana izay mahaela ny fivezivezen'ny taksibe.
« Ny ankabeazan'ireo taksi­be ihany koa dia tsy tonga hatrany amin'ny fiantsonana fa mijanona tapa-dàlana toy ny 135 sy ny 144 sasany izay 
fandehanany ohatra, dia eo amin'ny Sodiat Behoririka ny farany », raha ny voalazan'i Randrianasolo Naina raim-pianakaviana monina eny Mahazo. 
Voatery manohy dian-tongotra arak'izany ny ankamaroan'ny olona. 
Torak'izany ihany koa ny taksibe 137 izay mampitohy an'Andoharanofotsy sy Analakely, dia eo andohan' Analakely no mijanona nohon'ny fitohanan'ny fiara izay mampiteny ny moana ao amin'ny faritra Analakely sy ny manodidina iny. 
Ankoatra izay dia maro ihany koa ireo fiara mpitatitra mivily làlana ka tsy mandalo an'Analakely fa avy hatrany dia mitady làlana manitsy mba ialàna amin'ny fitohanan'ny fifamoivozana. Ny faritra Analakely, Behoririka, Andravoahangy, Petite vitese, Ambosin'Isotry, 67ha, ary Anosibe iny no tena ahitana fitohanana izay maharitra ela mihitsy.
Misafidy ny handeha tongotra ny ankamaroan'ny olona arak'izany mba ialàna amin'ny fotoana very any anaty fitohanan'ny fiara sy hiandrasana taksibe. 
Ihony Rasolomalala

Mobilité
Les commerçants paralysent la capitale

Les commerçants envahissent la chaussée gênant ainsi la circulation automobile
Les commerçants envahissent la chaussée gênant ainsi la circulation automobile
La promesse d’un zéro embouteillage aurait pu obtenir quelques résultats. Mais les marchands occupent les trottoirs et la chaussée.
Il était 6 heures du matin, samedi, dans les rues d'Ana­lakely, Soarano et Behoririka. Les agents de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) et quelques éléments de forces de l'ordre ont tenté d'occuper les trottoirs afin de convaincre les commerçants illégaux de partir. Les vendeurs se sont regroupés dans tous les coins pour analyser la détermination de l'équipe de la CUA. « Nous étions prêts à en découdre avec la CUA pour gagner notre vie dès que nous avons constaté que ses éléments avaient occupé nos places depuis quatre heures. Heureusement, ils ont quitté les lieux après une brève altercation », a indiqué une commerçante de Behoririka. 
L’action, selon une source proche de la CUA, entre dans le cadre de l'opération zéro embouteillage, mais les agents de la commune urbaine étaient moins déterminés que les commerçants de rue. Une autre source a ajouté que le contexte politique actuel ne leur avait pas permis de mener leur travail à terme. 
Mais cet échec ne devrait pas être celui de la seule CUA. « La plupart de ces commerçants travaillaient avant la crise. Mais lorsque les entreprises textiles franches ont plié bagages, nous n'avons plus trouvé d'emploi. C'est pour cela que nous sommes prêts à défendre notre gagne-pain », s'est indignée Giselle Tinafano­mezantsoa, une autre commerçante, installée à Soarano. 
À entendre ces marchands illégaux, la période des fêtes constitue leur principal moyen de faire face à la période de soudure. 
Légère amélioration
D'au­tant plus que les clients semblent au rendez-vous. « Les Malgaches veulent passer de bonnes fêtes. J'ai pu écouler une dizaine de vêtements et trois paires de chaussures par jour depuis une semaine. La situation économique semble connaître une légère amélioration même si les gens recherchent toujours les moins chers », a indiqué Giselle Tina­fano­mezantsoa. 
Au marché d'Isotry, la vente de volailles enregistre également une légère hausse. « Les poulets sont les plus demandés. Ils coûtent entre 15 000 et 18 000 ariary. La dinde et l'oie restent un mets de luxe dont le prix s’élève au moins à 35 000 ariary. Nous écoulons deux poulets de plus par jour, si nous comparons à nos ventes de l'année dernière durant la fête de Nativité », a mentionné une marchande d’animaux de basse-cour. 
Mais cette marée de commerçants ne fait pas le bonheur de tout le monde. « Il faut maintenant une heure trente au moins pour relier Analakely à Behoririka. Cette situation pourrait empirer cette semaine », s’est plaint Thierry Randrianarivo, chauffeur du taxibe qui relie le marché d'Anosibe à Androhibe.
Vonjy Radasimalala

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