Enseignement supérieur
Une grève des universitaires en vue
Les étudiants de Vontovorona manifestent pour réclamer les arriérés de leurs bourses d’études.
Les étudiants de Vontovorona ont déjà entamé une manifestation hier.
À l'université de Fianarantsoa, certains enseignants lancent un ultimatum.
Les étudiants de l'École supérieure de polytechnique de Vontovorona ont lancé hier, la première manifestation de l'année universitaire 2012-2013. « L'État nous a promis de payer nos bourses d'études la semaine dernière, mais cette promesse n'a pas été tenue. C'est pourquoi nous avons décidé de manifester », a expliqué l'un des manifestants hier.
Une source auprès des responsables de l’établissement a avancé que cette manifestation s’était pour l'instant déroulée dans le calme. « Les étudiants se sont contentés de fermer le portail. L'évolution de la manifestation demain (aujourd’hui) reste pourtant un mystère», a indiqué le responsable.
Berija Ravelomanantsoa, représentant de l'une des associations estudiantines à Ankatso, en a profité pour enfoncer le clou.
Interpellation
« Nous allons rejoindre la manifestation des étudiants de la Polytech la semaine prochaine si nous ne touchons pas nos allocations de trois mois avec les frais d’équipement, cette semaine», a-t-il déclaré.
Certains enseignants de l'université de Fianarantsoa interpellent également l'État sur le non-paiement de leurs heures complémentaires. « Les enseignants ont rempli leur contrat en terminant l'année universitaire 2011-2012 et en entamant l'année universitaire 2012-2013. Mais en contrepartie, l'État n'a ni payé leurs heures complémentaires ni publié les trois décrets revendiqués. Aussi allons-nous mener une grève lundi », a annoncé le communiqué des enseignants.
Questionné sur cet ultimatum, Simon Richard Rakotondrainibe, président national du Syndicat des enseignants-chercheurs de l'enseignement supérieur (Seces), a déclaré qu’il n’était pas au courant de cette menace de grève. « Ce sont des enseignants de la faculté de Droit, économie, gestion et sociologie qui ont lancé la menace. Ils auraient tous bouclé leurs cours et demandent leur droit», a souligné Marie Monique Rasoazananera, présidente de l'université de Fianarantsoa.
Afin de résoudre ces problèmes, le ministère de l'Enseignement supérieur a fini par accepter l'audience demandée par le Seces et l'association estudiantine hier soir. « Si aucune entente n'est trouvée, l'année universitaire risque d'être perturbée une fois de plus cette année », a conclu Simon Richard Rakotondrainibe.
Vonjy Radasimalala
Mercredi 25 septembre 2013
Hygiène
Le manque d'eau potable s'amplifie
Dans la capitale, la longue rangée de seaux aux bornes-fontaines n’est plus une nouveauté.
La condition d'hygiène des Malgaches s’est dégradée. WaterAid, seule ONG admise à intervenir à l'assemblée générale de l'ONU, tente de limiter les dégâts.
Au cours des douze derniers mois, combien de fois, vous ou un membre de votre famille, avez été obligé de faire face au manque d'eau potable pour les besoins domestiques.
Plus de la moitié des personnes enquêtées lors de l'Afrobaromètre, série comparative d'enquêtes d'opinion publique, a répondu: plusieurs fois.
Cette statistique a été présentée, hier à Antaninarenina, au cours d’une conférence de presse donnée par l'Afrobaromètre et le cabinet Coef
ressources. Selon l'opinion publique, cette dégradation de l'accès à l'eau potable accuse une nette augmentation depuis sept ans. Ainsi, 22% des personnes enquêtées ont affirmé en 2005, que l'eau potable a manqué plusieurs fois dans l’année. En 2008, 31% se sont plaints de ne pas en obtenir à plusieurs reprises. Et en 2013, 51% des gens enquêtés en ont fréquemment manqué.
Conscient du non-respect de ce droit fondamental, non seulement au niveau national mais aussi sur le plan international, WaterAid et End Water Poverty Coalition ont collecté 1 050 000 de signatures dans le monde pour militer en faveur du droit à l'eau potable.
Droit bafoué
Des pétitions qui seront présentées le jour où le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, présidera la réunion au sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement, à Washington.
«Les Malgaches ont depuis trop longtemps subi les dégâts profonds causés par cette injustice et la honte provoquée par la difficulté de bénéficier de ces droits humains que sont l’accès à l’eau potable et l'assainissement. Nul n’ignore que les promesses gouvernementales non tenues sont les causes les plus catastrophiques de décès inutiles mais surtout évitables. Maintenant que nos dirigeants sont réunis cette semaine, nous déclarons que nous ne pouvons plus attendre indéfiniment. Nous interpellons les gouvernements afin que les femmes, les hommes et les enfants puissent jouir de ces droits humains fondamentaux en 2030», a lancé Lovy Rasolofomanana, représentant-résident de WaterAid Madagascar.
Vonjy Radasimalala
Vendredi 27 septembre 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire