mercredi 16 avril 2014

Mois d'avril / Semaine 2 - Articles de l'Express de Madagascar

Expropriation en vue pour la construction d’une rocade
12.04.2014 | 8:19 ActualitésSocial
« Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de prolongation de la Rocade Nord-Est d’Antananarivo, formant une liaison complète entre la rn7, rn 2, rn 3  et rn4 qui constituera un boulevard circulaire complet pour toute l’agglomération, reliant la route du Marais Masay, la rn2 et la route du By-Pass, les bailleurs de fonds estiment qu’il serait préférable de régulariser les travaux d’expropriation, avant la mise en œuvre des travaux, laquelle est prévue débuter au cours du 2ème semestre de l’année 2015 » a fait savoir le communiqué du conseil de gouvernement mardi. Quelques rizières et maisons risquent ainsi d’être classées comme d’ utilité publique. Cette Rocade Nord-Est va débuter à Andrano­bevava et traversera la plaine dominée par la colline d’Ambatobe, en passant par le vallon de Nanisana pour sortir vers la plaine de Soamanan­drariny, dominée par la colline abritant le bureau national de l’église l’Adventiste. Les dits travaux d’expropriation vont se chiffrer à un montant approximatif de 16 milliards d’Ariary selon le communiqué du gouvernement.
L’opération domaniale concertée échoue
Malgré la bonne volonté, le flou entretenu par les textes fonciers voue toute tentative d’évolution à l’échec
12.04.2014 | 9:21 ActualitésEconomie
L’opération domaniale visant la délivrance de 75 000 titres sous le régime de la Transition n’a pas abouti. Des obstacles liés aux textes fonciers ont provoqué cet échec.
Des problèmes à voir de près. L’opération d’apurement de cadastres menée sous la houlette de la Vice Primature chargé de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, sous le régime de Transition, a connu un bilan négatif. Selon les explications apportées par des responsables auprès du programme national foncier, cette initiative avait comme objectif de transformer les cadastres en titres, ce qui a été difficile pour des raisons d’ordre technique.
«Le problème est que ces cadastres sont issus d’une opération cadastrale lancée en 1933, mais elles n’ont pas été clôturées, c’est-à-dire finalisées par une délivrance de titres. Et lorsque l’opération domaniale concertée a été lancée, les titres qui en sont sortis étaient dans certains cas attribués à un défunt. C’est quelque chose de logique après 80 ans. Or, dans certains cas, il y a eu une ou plusieurs transactions. L’opération a donc été suspendue, les acteurs intervenant ont fait face à de nouveaux problèmes», note Toky Rakotonandrasana, assistant technique auprès du Programme national foncier.
La poursuite de la refonte des législations par le vote des lois régissant les terrains qui ont fait l’objet d’une opération cadastrale non clôturée est terminée.
Projets de lois existants
Pour le moment, la délivrance de certificat ou de titre foncier n’est pas autorisée pour ces types de terrain. En effet, les guichets fonciers ne peuvent délivrer de certificats que pour les propriétés privées non titrées, et pour la délivrance des titres, la clôture des opérations lancées dans les années 30 est nécessaire. Le statut des terrains titrés aux colons demeure aussi obsolète.
«A cause de la crise de 2009, il y eut un ralentissement des activités liées à la réforme foncière. On s’apprêtait à entrer dans la deuxième phase qui consiste en la consolidation, mais les bailleurs ont suspendu leurs financements. La mise à jour des lois, notamment les statuts de ces types de terrain, a figuré parmi les réformes entreprises. Elle a été achevée, mais ces projets de loi n’ont jamais pu atterrir au niveau du Parlement», indique pour sa part Tiana Razafindra­kotohary, responsable de la modernisation et de la restructuration de la conservation foncière.

Changer les armoiries de la ville d’Antananarivo, est-ce bien nécessaire ?
12.04.2014 | 7:59 Courrier des lecteursOpinions
L’association des amis du patrimoine de Mada­gascar (Aron’ny harem­bakom-pirenena malagasy – APM) tient à exprimer son émotion quant au projet du Président de la délégation spéciale de la ville d’Antananarivo, Ny Hasina Andriamanjato, adopté par le Conseil municipal, de changer les armoiries de la capitale de Madagascar.
Force est de constater que face à ce projet, la surprise a rapidement cédé la place à l’incom­préhension, pour une bonne partie de la popu­lation, si l’on en croit les commentaires et inter­rogations de l’homme de la rue, la lecture des nom­breuses réactions, dont certaines assez vives, sur les réseaux sociaux, les commentaires de la presse, ainsi que les multiples interpellations faites auprès des APM à ce sujet. En effet, plus que d’une simple figure ornementale, il s’agit là d’un véritable symbole identitaire de la ville et de sa population qui va disparaître ; d’un pan de l’histoire de la ville qui s’est transmis de géné­ration en génération, et de maire en maire (sans oublier les différents édiles transitoires) ; et donc d’un véritable patri­moine historique et urbain qui, pour la ville, appartient non seulement à son passé mais également à son quotidien, et tout autant à l’inconscient collectif des Tananariviens.
Les arguments entendus et avancés jusque-là par les responsables comme motivant ce projet laissent notre association perplexe, de même que la levée de boucliers d’une frange importante des habitants de la « Cité des Mille gue­rriers » est toute compré­hensible, puisqu’il est évoqué une incompatibilité du zébu avec les valeurs religieuses. Quels que soient ces valeurs et symboles auxquels il est fait allusion, on s’inter­roge quant à l’application du (sacro-saint) principe de la laïcité de l’État et des collectivités terri­toriales, séparant ces entités de la religion. Et qui plus est, nul n’ignore l’importance du zébu dans la culture malgache, y compris en Imerina, non seulement en terme de symbolique mais égale­ment en tant que valeur patrimoniale – et on pourrait se demander si le maintien de la fleur de lys, vestige de la coloni­sation française, sur les armoiries de la ville ne serait pas, à la limite, une réflexion plus pertinente, s’il en était besoin.
Certes, face aux pro­blèmes d’hygiène et d’assaini­s­sement, de pollution, de pauvreté, d’infrastructures routières, de densification urbaine et autres priorités très bien identifiées, définies et exposées lors de sa prise de fonction par le premier magistrat de la ville, Antananarivo a bel et bien besoin de changer de visage et de redorer son blason, mais peut-être pas en s’attaquant de façon si urgente, et en tout cas sans une consul­tation plus large de ses citoyens, à cet em­blème dont beaucoup se sentent hélàs (déjà) dépossédés.

Nanisana – Démolition musclée de vingt cinq maisons
Les propriétaires des maisons à démolir ont attendu l’arrivée des forces de l’ordre
12.04.2014 | 9:28 ActualitésSocial
L’heure du retour à l’ordre constitutionnel a sonné. Les occupants du terrain ministériel à Nanisana en ont payé le prix fort, hier. 
Réveil difficile pour les habitants du fokontany de Nani­­­sana, hier. Les éléments de l’État major mixte opérationnel de la région (Ém­moreg) Anala­manga, ont encerclé, vers 6h30 hier, 25 maisons se trouvant à quelques mètres du bâtiment de la direction régionale de l’Environnement et des Forêts.
« Les maisons à démolir se trouvent sur un terrain appartenant à l’État. Le propriétaire du terrain a pu récupérer son bien, suite à une décision du tribunal. Les occupants illicites ont été déjà avertis par cette décision du tribunal, mais ils ont refusé de quitter les lieux. C’est ainsi que les forces de l’ordre ont été appelées à la rescousse pour appliquer la loi », a expliqué un officier de l’Émmoreg. Mais les occupants des maisons à démolir ne se laissaient pas surprendre par cette action des forces de l’ordre.
« Les sifflets ont retenti dans notre quartier à 3h. Les habitants se sont ainsi réunis pour s’opposer à cette démolition », a relaté Tantely Randrianai­vomanana, une mère de famille du quartier. Les « propriétaires » des maisons ont alors attendu de pied ferme l’arrivée des forces de l’ordre munis de banderoles.
Démolition
Mais après une âpre négociation, et en apercevant la détermination des éléments de l’Émmoreg transportés dans un camion et dans quelques voitures tout terrain, les « propriétaires » de maisons ont accepté de partir. « Les occupants illégaux du terrain ont demandé deux heures pour quitter le lieu. Mais ils auraient fait semblant de trainer. Les forces de l’ordre ont été ainsi contraintes d’agir », a indiqué une source auprès des forces de l’ordre.
La démolition des maisons a ainsi débuté par l’arrestation d’une vingtaine de personnes qui ont été relâchées après quelques minutes. Trois grenades lacry­mogènes ont été également lancées par les forces de l’ordre, pour disperser quelques personnes qui se sont alignées devant le bulldozer. « Nous sommes fautifs en achetant le terrain à prix bradé. Mais nous demandons à ce que nous puissions récupérer le matériel de construction. Nous avons dû emprunter 5 millions d’ariary auprès d’une institution financière, pour construire la maison » a supplié une mère de famille.
Hasina Andriamahery, propriétaire d’une maison démolie, n’est pourtant pas prêt à lâcher prise, et prome­t de se battre jusqu’au bout, en se basant sur une promesse durant la Transition. « Le conseil de gouvernement durant la Transition a déjà fait savoir qu’il n’y aura pas de démolition à Nanisana », relate-t-il.
Face à toutes ces plaintes, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et la Forêt, Manganiriana Randrianarison, venu sur terrain, a avancé que les occupants ont été déjà prévenus de cette décision.

Cornerie
11.04.2014 | 8:19 EditorialOpinions
Il ne manquait plus que ça. Le Pds d’Antananarivo a en aversion les têtes de zébus munies de cornes incluses dans les armoiries de la ville et a donné ordre à son staff de les enlever. Voilà une décision que même Ratsiraka n’avait pas osé prendre et qui n’apporte absolument rien ni dans le développement de la ville ni dans son assainissement. À l’époque de la Révolution socialiste de Ratsiraka, on craignait qu’il allait transférer la capitale à Toamasina, changer l’hymne national par son tube préféré «Je ne regrette rien» lors du projet de Constitution de la deuxième République. Non, il ne s’est pas permis cette insolence et a laissé ces symboles de la République à leur place.
Volià donc un administrateur de la ville qui désigné qui arrive avec ses grands sabots et prend une mesure  que son père de maire lui-même n’avait pas eu le courage d’imaginer, de même que tous les maires et Pds qui se sont succédé. C’est une question qui n’a jamais effleuré leur esprit et on voyait mal le conseil municipal inclure un tel sujet dans l’ordre du jour de son assemblée générale. On aurait compris si à la place du zébu, il y avait un ours ou un kangourou. Faudrait -il les remplacer par un chameau ou par un criquet   Le débat est ouvert et cela fera un beau concours.
Que va apporter cette décision incongrue, idiote, aberrante et complètement abjecte à la ville d’Antananarivo
Qu’ont-elles fait de mal ces cornes pour qu’on doive les enlever   Cela rappelle un peu la bêtise de certains conseillers pédagogiques militants prolétariens qui ont enlevé du programme scolaire la chanson «Mandihiza rahitsikitsika» pour la simple raison que, selon eux, cela ravive chez les écoliers l’époque royale.
Comme il n’y a aucune explication officielle du côté de l’hôtel de ville, on croit savoir que le Pds aurait assimilé ces cornes à celles du diable. Quand on connaît la tournure évangélique qu’il a prise et qu’il associe dans la gestion de la ville, dans la recherche de financement pour enlever les ordures, on n’est pas surpris par ce genre d’ineptie. On en est à cette crédulité au sommet de la gestion de la capitale.
Que la populace se laisse berner par les illusions des sectes et leur paradis fiscal sur terre, on ne peut lui en vouloir étant donné que tant qu’on n’a pas de solution pour éradiquer la pauvreté, elle restera vulnérable et croira au miracle. Mais qu’un haut dignitaire de la ville, voire du pays montre une telle légèreté, il y a de quoi appréhender le pire. Il y d’autres priorités urgentes pour redorer le blason d’une ville meurtrie par cinq ans de turpitude que de s’occuper de ses aspects abstraits  et historiques. À quoi ça sert de toucher aux symboles alors que tout reste à refaire dans tous les domaines. C’est un peu comme si on changeait la dénomination des Écoles primaires publiques(EPP) en Sekoly fanabeazana fototra (SFF) tout simplement pour un nationalisme primaire alors que le programme ne valait pas un brin de fétu et que le niveau des éléves n’a cessé de dégringoler.
On aurait fait un pas en avant en commençant par dresser les priorités et se garder de commettre des… corneries de ce genre. On en a vu de toutes les couleurs pendant cinq ans. N’en rajoutez pas.

Glanures
11.04.2014 | 8:11 ActualitésSocial

Le marché d’Andri anjaka-Isotry décimé

Stupéfaction pour les commerçants du marché d’Andrianjaka-Isotry dans la nuit du mercredi, un incendie dont l’origine reste encore à élucider a décimé cent dix cases de commerce. L’incendie a duré quatre heures, même si les soldats du feu étaient arrivés quelques minutes après le drame. Le préjudice est estimé à 160 millions d’ariary.

Trous remblayés à Ankadifotsy

Les éléments de l’Institut des Métiers de la Ville (IMV) ont bouché les trous destinés à la plantation d’arbres à Ankadifotsy hier. Ces trous ont suscité une vive réaction chez les habitants au début de l’année à cause de la réduction de la largeur de chaussée. Ils ont été inscrits dans le cadre de mise en place de la ligne pilote 166 reliant Antanimena à Ankatso suivant le pro­gramme d’amélioration de la mobilité urbaine. Selon une source auprès de l’IMV, c’est la municipalité qui a ordonné le remblai de ces trous. Le projet de ligne pilote se poursuit malgré cette décision.

Un permis pour les tireurs de pousse-pousse

La commune urbaine d’Andoha­ranofotsy a formé 125 tireurs de pousse-pousse, la semaine dernière. Désor­mais ces derniers ne peuvent plus exercer leur métier, sans avoir suivi une for­mation

Antananarivo – Les armoiries de la capitale à modifier
10.04.2014 | 8:10 ActualitésSocial
Désormais, la tête de zébu à longues cornes, ne fera  plus partie des figures symboliques pour reconnaître la ville des Mille. « La décision de modifier les armoiries, a été adoptée par la majorité des membres du conseil municipal. Nous n’avons pas encore bien défini les modifications à apporter. Toutefois, les couleurs et la fleur de lys pourraient être maintenues. Aussi, seule la tête de zébu à longues cornes pourrait être changée », a avancé Tsiresy Randriamampionona, conseiller spécial du président de la délégation spéciale (Pds), Ny Hasina Andriamanjato, de la commune urbaine d’Anta­nanarivo (CUA), hier.
Cette information a été dévoilée à l’hôtel de ville Analakely, lors de la rencontre de quelques membres du  staffs de la CUA avec la presse. Le conseil spécial du Pds, ne souhaitait pas, par contre, entrer dans les détails sur les circonstances ayant entrainé cette modification d’un emblème des armoiries adoptées depuis l’indépendance. « Cette modification pourrait être effectuée d’ici un mois. Nous allons expliquer les raisons de ce changement, une fois les armoiries définitives adoptées. Mais le principal facteur qui a conduit ce changement est à la fois historique et culturel », a-t-il ajouté.
Ce détail étonne ainsi quelques citoyens, car le changement d’armoiries n’a pas été présenté, lors de la liste des neuf défis de Ny Hasina Andriamanjato, lors de son arrivée à la tête de la ville.

Ambodimanga – Hotapahina maharitra ny lalana
Vatan-dehilahy 18 no misahana ny fanamboaran-dalana etsy Ambodimanga Besarety
09.04.2014 | 8:30 Malagasy
Haharitra efa-bolana ny fanamboarana ilay lalana simba etsy Besarety. Efa manana paikady ny kaominina amin’ny fifamoivoizana.
Nisy nihaino ny mpampiasa ny lalana etsy Ambodimanga, mihazo ny hopitalin’i Soavinandriana. Andro vitsivitsy lasa izay dia nanomboka ny fanamboarana ilay lalana simba etsy Ambodimanga Besarety izay nampikaikaika ny mpampiasa azy, indrindra rehefa amin’ny fotoanan’ny orana. Mahazàaka dabam-pako tokoa mantsy ny rano eo amin’ity lalana ity rehefa fahavaratra.
Raha ny nambaran’ny orinasa misahana ny asa dia ampiakarina ny haavon’ity lalana ity ary asiana fidirana sy fivoahana. Asiana lakan-drano ihany koa ny sisin- dalana mba tsy hiandronan’ny rano. Alohan’ny hanaovana ny asa, anefa, dia hotapahina ity lalana ity.
« Hotapahina mandritra ny efa-bolana eo ho eo ity lalana eto Ambondimanga ity. Hakarina 0,5 metatra ny haavon’ny gorodom-bato ary asiana fidirana sy fivoahana vita amin’ny tara », hoy Randriantoniarisoa Aly, tomponandraikitry ny asa eny an-toerana. Raha ny fanazavany hatrany, dia tsy hosaronana kosa ny lakan-drano amin’ny sisin-dalana mba hahamora ny fanadiovana azy sy ny fikorinan’ny rano.
Raha ny fanazavana azo avy eo amin’ny seraseran’ny tanànan’Antananarivo, dia fiaraha-miasa miaraka amin’ny ministeran’ny Asa vaventy izao fanamboaran-dalana izao. Isan’ny mampametra-panontaniana ny mpampiasa ny lalana eo Ambodimanga anefa ny hoe aiza no aleha raha tapaka ny lalana ary hanao ahoana ny fitohanan’ny fifamoivoizana mandritra izany fotoana izany
Raha ny nambaran’ny tomponandraikitra, dia mihazo an’Avaradoha na Anjana­hary ireo fiara avy eny Ampasapito. Manitsy any Avaradoha kosa ireo izay avy any Besarety hihazo an’Ampasapito. «Manomboka androany (omaly) tamin’ny
6 ora maraina no tapaka ny lalana eo Ambodimanga.  (…) amin’ny fotoana tsy fiasan’ny mpanao lalana dia misokatra ny fifamoivoizana », hoy ny tomponandraikitra avy ao amin’ny kaominina. Ity farany izay nilaza fa ny departemantan’ny fivezivezena eto andrenivohitra no handray an-tanana ny fandrindràna ny fifamoivoizana ary ezahina ny tsy hisian’ny fitohan’ny fiara.

Ce grouillement au-delà de l’informel
09.04.2014 | 7:52 Chronique de VanfOpinions
L’invasion de l’espace public par les marchands ambulants n’a jamais été aussi forte que depuis la fermeture de nombreuses usines en zone franche, consécutive à la crise politique de 2009. Mais, la présence massive, dans la rue, sur les trottoirs, partout, de cette population marchande aux articles les plus divers, variés, hétéroclites, peut également être vue comme l’indicateur de la santé «florissante» du secteur informel.
Des axes de prédilection, squattés depuis des décennies : Analakely-Behoririka-Andravoahangy-Besarety-Ampasampito-Mahazo ; Mahamasina-Befelatanana ; Anosy-Anosibe-Anosizato ; Isotry-Ambalavao-67 ha. Des hotspots qui grossissent et contaminent inexorablement les environs : Andoharanofotsy, «petite vitesse», Mandroseza, Ivato. Tana, le tout Tana, le Grand Tana, ne semble plus qu’être un immense bazar, une foire permanente, un marché infini.
Les voies privées de la Cité Jardin sont envahies sans que plus personne ne respecte, ni le droit des riverains ni la loi fixant au seul jeudi le jour officiel de marché à Mahamasina. Les trottoirs sont partout encombrés de petits étals branlants ou de marchandises à même le sol. La chaussée est simplement prise d’assaut, comme aux alentours de l’Hôtel de Ville. Même Antaninarenina, «le quartier des affaires», de la haute administration, des banques internationales, des hôtels-restaurants de prestige, n’est pas épargné. Reste encore le parvis du palais présidentiel d’Ambohitsorohitra et son parc qui donne sur le lac Anosy…
Si un semblant d’agencement, le moindre essai d’ordonnancement, le plus petit effort de présentation, venait casser le code visuel (et sonore) de ce fatras, l’informel apparaîtrait dans toute sa splendeur : le tout-venant électronique des arcades de l’avenue de l’indépendance, les gadgets Made in China, les babioles ridicules comme les armes blanches les plus contondantes, les choses les plus futiles comme de petits trucs pratiques. Radios à affichage digital, écrans plats, téléphones tactiles, hi-fi de base, jouets téléguidés, chaussures de contrefaçon, vêtements dégriffés, etc.
Le propre de l’informel est d’échapper à tout contrôle administratif. Qui sont ces marchands de l’informel bien décidés à survivre à leurs manières faute d’AGOA   Combien sont-ils à fructifier ainsi d’expédients   Combien de millions pèse cette économie parallèle   Combien de milliards de manque à gagner pour l’État   Par quel maillon faible de la chaîne aux frontières tant de marchandises importées se retrouvent-elles au coeur de la Capitale   Quels gros bonnets en mode expatriation et complices locaux en tirent les ficelles   Et, quand on fait semblant de confisquer la soubique ou le carton du marchand ambulant, pourquoi n’appose-t-on pas les scellés sur le container, à la source  ?

Les communales proposées en octobre
08.04.2014 | 8:13 ActualitésPolitique
En attente. Son avenir dans l’expectative, la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENI-T) continue de vaquer à ses occupations. Les élections communales, seules des trois prévues par la Feuille de route, qui doivent être organisées par la CENI-T et non concrétisées, font partie des sujets sur lesquels cogitent les membres de la Commission.
Selon Fano Rakoton­drazaka, porte parole de l’entité électorale, cette institution compte « proposer à l’Éxécutif l’organisation des communales en octobre ». Ce membre de la CENI-T rappelle toutefois que comme l’avenir de la Commission, l’échéance de ce scrutin dépend du nouveau gouvernement. Selon ses explications, plusieurs points sont encore à voir avant de tenir ces élections. Les normes juridiques les régissant en première ligne.
Parmi les exemples cités par Fano Rakotondrazaka figure notamment « le nombre des conseillers municipaux qui restent à définir ». Certaines indiscrétions affirment pourtant qu’une partie de la communauté internationale « souhaiterait que les communales se tiennent cette année. De préférence en saison sèche, suivant le code électoral pour éviter les polémiques, comme ce fut le cas pour les scrutins de l’année dernière ».
En attendant l’évolution de la situation, la Commission électorale peaufine les préparatifs électoraux. Aussi, l’institution est en passe de clôturer la révision de la liste électorale, dont l’arrêt définitif, selon le code électoral, devrait être le 15 avril. Jusqu’ici, près de 8.500.000 l’électeurs sont inscrits.

67 Ha – La tension monte autour d’un projet immobilier
07.04.2014 | 8:30 ActualitésSocial
Le ton a monté d’un cran dans un parking aux 67Ha Nord, samedi. Les deux protagonistes, d’un côté, les usagers du parking, et de l’autre, les présumés propriétaires du terrain, soutenus par une partie de l’association des natifs du Nord, ont failli en arriver aux mains. Les partisans du présumé propriétaire ont mis en avant l’origine « éthnique » de celui-ci, pour défendre leur cause. « Pourquoi ne contestez-vous pas les au­tres projets immobiliers dans la capitale   Pourquoi vous opposez-vous à ce qu’un natif du Nord envisage d’y construire un hôtel quatre étoiles », a lancé le camp du présumé propriétaire.
L’association des usagers du parking ne se laissait pas intimider par ces propos. « S’il est vrai que le terrain vous appartient, vous devriez discuter tout d’abord aux usagers du parking. Où est ce que vous voulez que nous puissions Où voulez-vous que nous garions les cent cinquante quatre véhicules stationnant dans ce parking », a crié un membre des usagers du parking.
Aucun consensus n’a été ainsi trouvé, lors de ce face à-face tendu. Chaque camp a décidé de se manifester jusqu’à ce que l’un d’entre eux obtienne gain de cause.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire