mercredi 16 avril 2014

Mois d'avril / Semaine 2 - Articles de Midi Madagasikara

Alarobia : Embouteillages monstres en vue jusqu’à la fin du chantier routier

Les travaux en sont maintenant au bitumage des chaussées. (Photo Kelly)
Les travaux en sont maintenant au bitumage des chaussées. (Photo Kelly)
Depuis le début de l’année, le deuxième tronçon de la route des Hydrocarbures, à Ankorondrano et Alarobia, est en chantier. Des travaux d’élargissement, comme ceux qui ont été effectués sur le premier tronçon, et qui transformeront l’infrastructure en deux routes parallèles à deux voies.
La situation n’est pas sans conséquence sur la fluidité de la circulation, car les embouteillages sont inévitables aux heures de pointe autour de ce chantier. Les usagers,  néanmoins, restent patients, malgré quelques actes d’incivilité devenus habituels dans la circulation tananarivienne. Les travaux, déjà bien avancés, en sont maintenant au bitumage de la chaussée. Ce qui contraint les équipes du chantier à condamner l’une des deux routes parallèles pendant que les engins s’activent sur l’autre. En conséquence, la route restée accessible, est ouverte à une circulation à double sens, avec son lot de ralentissement qui engendre inévitablement des embouteillages monstres, non seulement aux heures de pointe, mais quasiment durant toute la durée des travaux de bitumage. Les usagers notent, par ailleurs, que la chaussée semble, de premier abord, moins large par endroits par rapport à la largeur de l’autre tronçon de rue à Ankorondrano jusqu’au Boulevard de l’Europe, rendant la circulation encore moins aisée pour les automobilistes.
Taux de fréquentation. La circulation est ainsi particulièrement perturbée sur l’axe Alarobia depuis le début de cette semaine, dont les conséquences se ressentent sur les activités commerciales des magasins et bureaux des alentours. « Ce n’est que temporaire et nous avions déjà prévu de voir le taux de fréquentation de notre magasin, baisser sensiblement jusqu’à la fin de ce chantier. Mais c’est pour la bonne cause et nous prenons notre mal en patience. Dès que ces routes seront ouvertes à la circulation, je pense que le trafic sera nettement plus fluide », lance le gérant d’un magasin dans le centre commercial voisin.
En attendant, les usagers qui n’ont d’autres choix que d’emprunter cette route, devront s’armer d’une grande patience, notamment tous les soirs où la circulation est particulièrement dense à cet endroit menant vers Ivandry et l’axe Analamahitsy, ainsi que vers l’axe  Anosivavaka et Ambohimanarina.
Hanitra R.

Nanisana : Trano 25 noravana, nirefotra ny baomba mandatsa-dranomaso

Nirefotra ny baomba mandatsa-dranomaso  teny Nanisana, omaly.
Nirefotra ny baomba mandatsa-dranomaso teny Nanisana, omaly.
Tsy maintsy notanterahana ny didy navoakan’ny Fitsarana momba ilay tanim-panjakana. Kiakiaka sy tomany no re teny Nanisana, omaly maraina tamin’ny 9 ora. Tonga nanatanteraka ny didy nivoaka momba ireo trano voalaza fa naorina tamin’ny tanin’ny minisiteran’ny Fambolena, ny avy amin’ny ambaratongam-pahefana isan-tsokajiny. Mpitandro filaminana maro no teny an-toerana ary dia fantatra fa tontosa soa aman-tsara ny fanatanterahana ny didy nivoaka. Tetsy andaniny anefa, tsy nanaiky mora ireo izay nanana trano efa voaorina teo amin’ilay faritra lazaina fa an’ny fanjakana. Marobe ny olona teny an-toerana nanampy azy ireo. Tsy nihemotra kosa anefa ireo izay tonga nanatanteraka ny didy, fa niroso tsy nisalasala nandrava. Ireny “bull” goavana be ireny no teny an-toerana ary tsy hay notohaina ny heriny. Nisy ihany ireo sahy nanohitra fa niditra an-tsehatra avy hatrany ny mpitandro filaminana izay efa vonona, hiatraika ny fandehan-javatra. Voatery izy ireo nampiasa ny fitaovana  teny aminy, hanaparitahana ireo olona maro ny tompon’ny trano noravana sy ireo mpitazana. Tamin’izay fotoana izay vao nisahotaka ny rehetra fa tena izy ity omaly ity fa tsy vazivazy intsony.
Efa maro ny lahatsoratra an-gazety nivoaka mahakasika io toerana io. Nisy mihitsy aza olona nanome toky ireo izay efa nahavita trano fa hiaro azy ireo hatramin’ny farany.  Tsy maintsy ampiharina anefa ny didim-panjakana ary tsy azo jerena fotsiny amin’izao ireo mihevitra fa afaka manao izay tiany hatao. Misy lalàna mifehy ny rehetra eto amintsika, hoy ny tomponandrikitra iray. Lalàna izay tsy anavahana na iza na iza.
r.s.

SAMVA : Pour la promotion d’un code d’hygiène


Rohy Rasoamaromaka, le nouveau Directeur du SAMVA.
Rohy Rasoamaromaka, le nouveau Directeur du SAMVA.
Afin de pouvoir atteindre dans les plus brefs délais les objectifs du nouveau PDS, la nouvelle équipe du SAMVA opte pour la mise en place de mesures strictes afin de lutter contre l’insalubrité dans la capitale.   
Une nouvelle équipe, une nouvelle façon de travailler. Le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo (SAMVA) a effectivement adopté une nouvelle approche afin de sensibiliser les tananariviens à respecter la propreté, et ainsi, de lutter contre l’insalubrité. Dans ce sens, cette branche de la CUA, actuellement dirigée par son nouveau directeur, en la personne de Rohy Rasoamaromaka, est sur le point d’effectuer des rencontres avec les chefs de fokontany des six arrondissements, dont le but est de promouvoir un code municipal d’hygiène. Il s’agit effectivement de solliciter l’implication des fokontany dans cette lutte contre l’insalubrité dans la capitale. Pendant ces descentes, trois idées principales sont à communiquer, à savoir, les heures prévues pour les dépôts d’ordures dans les bacs (seulement entre 17 à 20 heures. Hors de ce délai, le recours aux sanctions ne sera pas à écarter, en fonction des mesures prises par chaque fokontany), le type de déchets à jeter (ordures ménagères uniquement), et enfin, les nouvelles organisations de la CUA quant à l’assainissement de la ville. «Pour que les dépôts sauvages d’ordures d’auparavant ne se reproduisent plus, il faut que tout le monde respecte les règlements qui devront être instaurés, selon les convictions du nouveau PDS, afin qu’il puisse tenir ses engagements. Ainsi, il faut d’abord privilégier l’éducation. L’on sait qu’il ne reste que 15 % de ces dépôts sauvages à l’heure actuelle », poursuit Rohy Rasoamaromaka. En effet, ces descentes sont sur le point d’être accomplies et ce, jusqu’à la fin de cette semaine. A noter qu’il existe 354 bacs à ordures dans les six arrondissements de Tana, dont les contenus (760T d’ordures) sont ramassés tous les jours par 42 camions (6 : CUA et SAMVA, 36 : partenaires). Chacun de ces gros véhicules effectue en moyenne 12 ramassages par jour, surtout les camions multi-bennes.
Arnaud R.


Budget participatif : Constitution d’un réseau de 180 Communes, avec le FDL et le PGDI

Près de 180 Communes participeront à l’atelier de constitution d’un réseau. (Photo d’archives)
Près de 180 Communes participeront à l’atelier de constitution d’un réseau. (Photo d’archives)
Le système du Budget participatif est très efficace pour améliorer les réalisations en projets d’investissement au niveau des Communes, témoignent les maires expérimentés en la matière. Un atelier de constitution d’un réseau, et d’élaboration de plan d’actions, sera organisé le 10 et 11 avril 2014. Près de 180 Communes y participeront.
Redevabilité, transparence et participation citoyenne ! Tels sont les avantages les plus perceptibles  dans l’application du budget participatif par les Communes. Mais avec leurs effets, les résultats sont beaucoup plus impressionnants selon les maires des Communes qui l’ont déjà pratiqué. « Dans le système du budget participatif, l’exécutif consulte directement la population pour définir les priorités en termes de projets d’investissement. Il y a sept étapes à suivre, depuis la définition des besoins réalisables, jusqu’au suivi et évaluation. Nombreux sont les avantages que procure le budget participatif, c’est pour cela qu’il a été décidé de constituer un réseau des Communes qui adoptent ce système. Dans ce projet concocté depuis plus d’un an, le FDL (Fonds de développement local) joue le rôle de facilitateur, et le PGDI (Projet de gouvernance et de développement institutionnel) apporte des financements », a expliqué Malala Rasamijaona, responsable de renforcement de capacité au sein du FDL.
Bonne gouvernance. Avec le budget participatif, la population participe aux prises de décisions et à l’engagement des dépenses. Notons que ce système initié à Madagascar en 2004 par la Banque Mondiale, au niveau de la Commune Ambalavao district Antananarivo Atsimondrano, a séduit de nombreuses Communes surtout vers 2008. Aujourd’hui, 180 Communes l’ont adopté, dont 124 dans le cadre de l’OCAI (Opération communale d’appui intégré). « Avec le réseau que nous allons constituer, nous espérons accélérer l’intensification de la participation de la population dans le processus ; mettre en place un Code de conduite des Communes qui y adhèrent. Ce réseau permettra également le partage de connaissance, la mise en place d’une charte d’accès à l’information. De plus, il sera plus facile de faire connaître à tous, les enjeux du budget participatif », a affirmé Jean Christian Andrianaivo Rakotobe, maire de la Commune Alakamisy Fenoarivo.
Zéro corruption. En effet, si les responsables auprès des Collectivités décentralisées sont aujourd’hui pointés du doigt comme étant les plus corrompus à Madagascar, les promoteurs du réseau des Communes pensent renverser la situation et envisagent même une situation de zéro corruption au niveau des Communes. « Avec le budget participatif, la population suit de près les activités d’investissements. Même les rapports évaluations sont publiés. Et tout le monde sait dans quoi ont été utilisées les ressources destinées aux investissements. Cela développe la confiance entre dirigeants et dirigés », a soutenu le maire d’Anosizato Ouest, Laurence Andriambololona. Pour sa part, Njatonirina Razanamahefa, maire de la Commune Ambalavao qui a essayé en premier le budget participatif, a souligné que ce système est le plus efficient et que les réalisations sont même parfois étonnantes.
Antsa R.
Chasse aux prostituées : Une rencontre avec le PDS
Les prostitués de Tsaralalàna sont déterminés à se battre pour leur cause.
Les prostitués de Tsaralalàna sont déterminés à se battre pour leur cause.
Les prostituées de Tsaralalàna cherchent tous les moyens d’éviter leur expulsion des lieux en cherchant une rencontre avec Ny Hasina Andriamanjato dans les plus brefs délais.
Décidément, les prostituées de Tsaralalàna ne se laissent pas faire. En effet, après la publication des affiches placardées un peu partout évoquant le code pénal qui interdit le racolage et le tapinage à Tsaralalàna et ses environs, elles et ils – car les prostitués masculins sont également pris en compte – ont effectué une assemblée générale hier, dans un endroit du centre-ville, dont le but était de délibérer sur leur propre sort. Ainsi, il a été décidé qu’ils entameront une rencontre avec le nouveau PDS de la ville d’Antananarivo, Ny Hasina Andriamanjato, très prochainement. «Nous n’allons pas croiser les bras face à ce qui nous arrive. Donc, en y ayant profondément réfléchi, nous croyons qu’il sera mieux pour nous d’avoir une rencontre avec le PDS afin de lui expliquer directement notre situation. Et de lui dire que nous ne faisons que notre métier. Et là-dessus, nous insistons que nous n’aurons pas besoin d’intermédiaires », affirme leur porte-parole qui a préféré rester sous couvert de l’anonymat. Ainsi, la date de la rencontre n’a pas encore été précisée étant donné que le PDS ne sera sûrement pas encore au courant de cette décision qu’après la publication de cet article.
Atteinte à la liberté. Depuis la publication de ces affiches, ces prostituées sont toujours en cavale devant les patrouilles policières, étant donné que ces derniers les prennent toujours en chasse. Face à tout ceci, ces derniers n’ont pas cessé de se manifester un peu partout pour avoir gain de cause. Ainsi de dénoncer : « En prenant une telle décision, les dirigeants n’ont fait que porter atteinte à notre propre liberté vu que ce sont nos corps qui sont à vendre, mais non pas les leurs. D’ailleurs, qui vont s’occuper de nos enfants si nous abandonnons notre métier, car la grande majorité d’entre nous ce sont des femmes abandonnées par leur mari». En attendant, la chasse continue et désormais Analakely ne sera plus le lieu des vendredis magnifiques après les interventions musclées des forces de l’ordre le week-end dernier. A titre de rappel, cette intervention a donné l’occasion à plusieurs arrestations de civils considérés comme étant des menaces contre l’ordre public.
Arnaud R.

Mois d'avril / Semaine 2 - Articles de l'Express de Madagascar

Expropriation en vue pour la construction d’une rocade
12.04.2014 | 8:19 ActualitésSocial
« Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de prolongation de la Rocade Nord-Est d’Antananarivo, formant une liaison complète entre la rn7, rn 2, rn 3  et rn4 qui constituera un boulevard circulaire complet pour toute l’agglomération, reliant la route du Marais Masay, la rn2 et la route du By-Pass, les bailleurs de fonds estiment qu’il serait préférable de régulariser les travaux d’expropriation, avant la mise en œuvre des travaux, laquelle est prévue débuter au cours du 2ème semestre de l’année 2015 » a fait savoir le communiqué du conseil de gouvernement mardi. Quelques rizières et maisons risquent ainsi d’être classées comme d’ utilité publique. Cette Rocade Nord-Est va débuter à Andrano­bevava et traversera la plaine dominée par la colline d’Ambatobe, en passant par le vallon de Nanisana pour sortir vers la plaine de Soamanan­drariny, dominée par la colline abritant le bureau national de l’église l’Adventiste. Les dits travaux d’expropriation vont se chiffrer à un montant approximatif de 16 milliards d’Ariary selon le communiqué du gouvernement.
L’opération domaniale concertée échoue
Malgré la bonne volonté, le flou entretenu par les textes fonciers voue toute tentative d’évolution à l’échec
12.04.2014 | 9:21 ActualitésEconomie
L’opération domaniale visant la délivrance de 75 000 titres sous le régime de la Transition n’a pas abouti. Des obstacles liés aux textes fonciers ont provoqué cet échec.
Des problèmes à voir de près. L’opération d’apurement de cadastres menée sous la houlette de la Vice Primature chargé de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, sous le régime de Transition, a connu un bilan négatif. Selon les explications apportées par des responsables auprès du programme national foncier, cette initiative avait comme objectif de transformer les cadastres en titres, ce qui a été difficile pour des raisons d’ordre technique.
«Le problème est que ces cadastres sont issus d’une opération cadastrale lancée en 1933, mais elles n’ont pas été clôturées, c’est-à-dire finalisées par une délivrance de titres. Et lorsque l’opération domaniale concertée a été lancée, les titres qui en sont sortis étaient dans certains cas attribués à un défunt. C’est quelque chose de logique après 80 ans. Or, dans certains cas, il y a eu une ou plusieurs transactions. L’opération a donc été suspendue, les acteurs intervenant ont fait face à de nouveaux problèmes», note Toky Rakotonandrasana, assistant technique auprès du Programme national foncier.
La poursuite de la refonte des législations par le vote des lois régissant les terrains qui ont fait l’objet d’une opération cadastrale non clôturée est terminée.
Projets de lois existants
Pour le moment, la délivrance de certificat ou de titre foncier n’est pas autorisée pour ces types de terrain. En effet, les guichets fonciers ne peuvent délivrer de certificats que pour les propriétés privées non titrées, et pour la délivrance des titres, la clôture des opérations lancées dans les années 30 est nécessaire. Le statut des terrains titrés aux colons demeure aussi obsolète.
«A cause de la crise de 2009, il y eut un ralentissement des activités liées à la réforme foncière. On s’apprêtait à entrer dans la deuxième phase qui consiste en la consolidation, mais les bailleurs ont suspendu leurs financements. La mise à jour des lois, notamment les statuts de ces types de terrain, a figuré parmi les réformes entreprises. Elle a été achevée, mais ces projets de loi n’ont jamais pu atterrir au niveau du Parlement», indique pour sa part Tiana Razafindra­kotohary, responsable de la modernisation et de la restructuration de la conservation foncière.

Changer les armoiries de la ville d’Antananarivo, est-ce bien nécessaire ?
12.04.2014 | 7:59 Courrier des lecteursOpinions
L’association des amis du patrimoine de Mada­gascar (Aron’ny harem­bakom-pirenena malagasy – APM) tient à exprimer son émotion quant au projet du Président de la délégation spéciale de la ville d’Antananarivo, Ny Hasina Andriamanjato, adopté par le Conseil municipal, de changer les armoiries de la capitale de Madagascar.
Force est de constater que face à ce projet, la surprise a rapidement cédé la place à l’incom­préhension, pour une bonne partie de la popu­lation, si l’on en croit les commentaires et inter­rogations de l’homme de la rue, la lecture des nom­breuses réactions, dont certaines assez vives, sur les réseaux sociaux, les commentaires de la presse, ainsi que les multiples interpellations faites auprès des APM à ce sujet. En effet, plus que d’une simple figure ornementale, il s’agit là d’un véritable symbole identitaire de la ville et de sa population qui va disparaître ; d’un pan de l’histoire de la ville qui s’est transmis de géné­ration en génération, et de maire en maire (sans oublier les différents édiles transitoires) ; et donc d’un véritable patri­moine historique et urbain qui, pour la ville, appartient non seulement à son passé mais également à son quotidien, et tout autant à l’inconscient collectif des Tananariviens.
Les arguments entendus et avancés jusque-là par les responsables comme motivant ce projet laissent notre association perplexe, de même que la levée de boucliers d’une frange importante des habitants de la « Cité des Mille gue­rriers » est toute compré­hensible, puisqu’il est évoqué une incompatibilité du zébu avec les valeurs religieuses. Quels que soient ces valeurs et symboles auxquels il est fait allusion, on s’inter­roge quant à l’application du (sacro-saint) principe de la laïcité de l’État et des collectivités terri­toriales, séparant ces entités de la religion. Et qui plus est, nul n’ignore l’importance du zébu dans la culture malgache, y compris en Imerina, non seulement en terme de symbolique mais égale­ment en tant que valeur patrimoniale – et on pourrait se demander si le maintien de la fleur de lys, vestige de la coloni­sation française, sur les armoiries de la ville ne serait pas, à la limite, une réflexion plus pertinente, s’il en était besoin.
Certes, face aux pro­blèmes d’hygiène et d’assaini­s­sement, de pollution, de pauvreté, d’infrastructures routières, de densification urbaine et autres priorités très bien identifiées, définies et exposées lors de sa prise de fonction par le premier magistrat de la ville, Antananarivo a bel et bien besoin de changer de visage et de redorer son blason, mais peut-être pas en s’attaquant de façon si urgente, et en tout cas sans une consul­tation plus large de ses citoyens, à cet em­blème dont beaucoup se sentent hélàs (déjà) dépossédés.

Nanisana – Démolition musclée de vingt cinq maisons
Les propriétaires des maisons à démolir ont attendu l’arrivée des forces de l’ordre
12.04.2014 | 9:28 ActualitésSocial
L’heure du retour à l’ordre constitutionnel a sonné. Les occupants du terrain ministériel à Nanisana en ont payé le prix fort, hier. 
Réveil difficile pour les habitants du fokontany de Nani­­­sana, hier. Les éléments de l’État major mixte opérationnel de la région (Ém­moreg) Anala­manga, ont encerclé, vers 6h30 hier, 25 maisons se trouvant à quelques mètres du bâtiment de la direction régionale de l’Environnement et des Forêts.
« Les maisons à démolir se trouvent sur un terrain appartenant à l’État. Le propriétaire du terrain a pu récupérer son bien, suite à une décision du tribunal. Les occupants illicites ont été déjà avertis par cette décision du tribunal, mais ils ont refusé de quitter les lieux. C’est ainsi que les forces de l’ordre ont été appelées à la rescousse pour appliquer la loi », a expliqué un officier de l’Émmoreg. Mais les occupants des maisons à démolir ne se laissaient pas surprendre par cette action des forces de l’ordre.
« Les sifflets ont retenti dans notre quartier à 3h. Les habitants se sont ainsi réunis pour s’opposer à cette démolition », a relaté Tantely Randrianai­vomanana, une mère de famille du quartier. Les « propriétaires » des maisons ont alors attendu de pied ferme l’arrivée des forces de l’ordre munis de banderoles.
Démolition
Mais après une âpre négociation, et en apercevant la détermination des éléments de l’Émmoreg transportés dans un camion et dans quelques voitures tout terrain, les « propriétaires » de maisons ont accepté de partir. « Les occupants illégaux du terrain ont demandé deux heures pour quitter le lieu. Mais ils auraient fait semblant de trainer. Les forces de l’ordre ont été ainsi contraintes d’agir », a indiqué une source auprès des forces de l’ordre.
La démolition des maisons a ainsi débuté par l’arrestation d’une vingtaine de personnes qui ont été relâchées après quelques minutes. Trois grenades lacry­mogènes ont été également lancées par les forces de l’ordre, pour disperser quelques personnes qui se sont alignées devant le bulldozer. « Nous sommes fautifs en achetant le terrain à prix bradé. Mais nous demandons à ce que nous puissions récupérer le matériel de construction. Nous avons dû emprunter 5 millions d’ariary auprès d’une institution financière, pour construire la maison » a supplié une mère de famille.
Hasina Andriamahery, propriétaire d’une maison démolie, n’est pourtant pas prêt à lâcher prise, et prome­t de se battre jusqu’au bout, en se basant sur une promesse durant la Transition. « Le conseil de gouvernement durant la Transition a déjà fait savoir qu’il n’y aura pas de démolition à Nanisana », relate-t-il.
Face à toutes ces plaintes, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et la Forêt, Manganiriana Randrianarison, venu sur terrain, a avancé que les occupants ont été déjà prévenus de cette décision.

Cornerie
11.04.2014 | 8:19 EditorialOpinions
Il ne manquait plus que ça. Le Pds d’Antananarivo a en aversion les têtes de zébus munies de cornes incluses dans les armoiries de la ville et a donné ordre à son staff de les enlever. Voilà une décision que même Ratsiraka n’avait pas osé prendre et qui n’apporte absolument rien ni dans le développement de la ville ni dans son assainissement. À l’époque de la Révolution socialiste de Ratsiraka, on craignait qu’il allait transférer la capitale à Toamasina, changer l’hymne national par son tube préféré «Je ne regrette rien» lors du projet de Constitution de la deuxième République. Non, il ne s’est pas permis cette insolence et a laissé ces symboles de la République à leur place.
Volià donc un administrateur de la ville qui désigné qui arrive avec ses grands sabots et prend une mesure  que son père de maire lui-même n’avait pas eu le courage d’imaginer, de même que tous les maires et Pds qui se sont succédé. C’est une question qui n’a jamais effleuré leur esprit et on voyait mal le conseil municipal inclure un tel sujet dans l’ordre du jour de son assemblée générale. On aurait compris si à la place du zébu, il y avait un ours ou un kangourou. Faudrait -il les remplacer par un chameau ou par un criquet   Le débat est ouvert et cela fera un beau concours.
Que va apporter cette décision incongrue, idiote, aberrante et complètement abjecte à la ville d’Antananarivo
Qu’ont-elles fait de mal ces cornes pour qu’on doive les enlever   Cela rappelle un peu la bêtise de certains conseillers pédagogiques militants prolétariens qui ont enlevé du programme scolaire la chanson «Mandihiza rahitsikitsika» pour la simple raison que, selon eux, cela ravive chez les écoliers l’époque royale.
Comme il n’y a aucune explication officielle du côté de l’hôtel de ville, on croit savoir que le Pds aurait assimilé ces cornes à celles du diable. Quand on connaît la tournure évangélique qu’il a prise et qu’il associe dans la gestion de la ville, dans la recherche de financement pour enlever les ordures, on n’est pas surpris par ce genre d’ineptie. On en est à cette crédulité au sommet de la gestion de la capitale.
Que la populace se laisse berner par les illusions des sectes et leur paradis fiscal sur terre, on ne peut lui en vouloir étant donné que tant qu’on n’a pas de solution pour éradiquer la pauvreté, elle restera vulnérable et croira au miracle. Mais qu’un haut dignitaire de la ville, voire du pays montre une telle légèreté, il y a de quoi appréhender le pire. Il y d’autres priorités urgentes pour redorer le blason d’une ville meurtrie par cinq ans de turpitude que de s’occuper de ses aspects abstraits  et historiques. À quoi ça sert de toucher aux symboles alors que tout reste à refaire dans tous les domaines. C’est un peu comme si on changeait la dénomination des Écoles primaires publiques(EPP) en Sekoly fanabeazana fototra (SFF) tout simplement pour un nationalisme primaire alors que le programme ne valait pas un brin de fétu et que le niveau des éléves n’a cessé de dégringoler.
On aurait fait un pas en avant en commençant par dresser les priorités et se garder de commettre des… corneries de ce genre. On en a vu de toutes les couleurs pendant cinq ans. N’en rajoutez pas.

Glanures
11.04.2014 | 8:11 ActualitésSocial

Le marché d’Andri anjaka-Isotry décimé

Stupéfaction pour les commerçants du marché d’Andrianjaka-Isotry dans la nuit du mercredi, un incendie dont l’origine reste encore à élucider a décimé cent dix cases de commerce. L’incendie a duré quatre heures, même si les soldats du feu étaient arrivés quelques minutes après le drame. Le préjudice est estimé à 160 millions d’ariary.

Trous remblayés à Ankadifotsy

Les éléments de l’Institut des Métiers de la Ville (IMV) ont bouché les trous destinés à la plantation d’arbres à Ankadifotsy hier. Ces trous ont suscité une vive réaction chez les habitants au début de l’année à cause de la réduction de la largeur de chaussée. Ils ont été inscrits dans le cadre de mise en place de la ligne pilote 166 reliant Antanimena à Ankatso suivant le pro­gramme d’amélioration de la mobilité urbaine. Selon une source auprès de l’IMV, c’est la municipalité qui a ordonné le remblai de ces trous. Le projet de ligne pilote se poursuit malgré cette décision.

Un permis pour les tireurs de pousse-pousse

La commune urbaine d’Andoha­ranofotsy a formé 125 tireurs de pousse-pousse, la semaine dernière. Désor­mais ces derniers ne peuvent plus exercer leur métier, sans avoir suivi une for­mation

Antananarivo – Les armoiries de la capitale à modifier
10.04.2014 | 8:10 ActualitésSocial
Désormais, la tête de zébu à longues cornes, ne fera  plus partie des figures symboliques pour reconnaître la ville des Mille. « La décision de modifier les armoiries, a été adoptée par la majorité des membres du conseil municipal. Nous n’avons pas encore bien défini les modifications à apporter. Toutefois, les couleurs et la fleur de lys pourraient être maintenues. Aussi, seule la tête de zébu à longues cornes pourrait être changée », a avancé Tsiresy Randriamampionona, conseiller spécial du président de la délégation spéciale (Pds), Ny Hasina Andriamanjato, de la commune urbaine d’Anta­nanarivo (CUA), hier.
Cette information a été dévoilée à l’hôtel de ville Analakely, lors de la rencontre de quelques membres du  staffs de la CUA avec la presse. Le conseil spécial du Pds, ne souhaitait pas, par contre, entrer dans les détails sur les circonstances ayant entrainé cette modification d’un emblème des armoiries adoptées depuis l’indépendance. « Cette modification pourrait être effectuée d’ici un mois. Nous allons expliquer les raisons de ce changement, une fois les armoiries définitives adoptées. Mais le principal facteur qui a conduit ce changement est à la fois historique et culturel », a-t-il ajouté.
Ce détail étonne ainsi quelques citoyens, car le changement d’armoiries n’a pas été présenté, lors de la liste des neuf défis de Ny Hasina Andriamanjato, lors de son arrivée à la tête de la ville.

Ambodimanga – Hotapahina maharitra ny lalana
Vatan-dehilahy 18 no misahana ny fanamboaran-dalana etsy Ambodimanga Besarety
09.04.2014 | 8:30 Malagasy
Haharitra efa-bolana ny fanamboarana ilay lalana simba etsy Besarety. Efa manana paikady ny kaominina amin’ny fifamoivoizana.
Nisy nihaino ny mpampiasa ny lalana etsy Ambodimanga, mihazo ny hopitalin’i Soavinandriana. Andro vitsivitsy lasa izay dia nanomboka ny fanamboarana ilay lalana simba etsy Ambodimanga Besarety izay nampikaikaika ny mpampiasa azy, indrindra rehefa amin’ny fotoanan’ny orana. Mahazàaka dabam-pako tokoa mantsy ny rano eo amin’ity lalana ity rehefa fahavaratra.
Raha ny nambaran’ny orinasa misahana ny asa dia ampiakarina ny haavon’ity lalana ity ary asiana fidirana sy fivoahana. Asiana lakan-drano ihany koa ny sisin- dalana mba tsy hiandronan’ny rano. Alohan’ny hanaovana ny asa, anefa, dia hotapahina ity lalana ity.
« Hotapahina mandritra ny efa-bolana eo ho eo ity lalana eto Ambondimanga ity. Hakarina 0,5 metatra ny haavon’ny gorodom-bato ary asiana fidirana sy fivoahana vita amin’ny tara », hoy Randriantoniarisoa Aly, tomponandraikitry ny asa eny an-toerana. Raha ny fanazavany hatrany, dia tsy hosaronana kosa ny lakan-drano amin’ny sisin-dalana mba hahamora ny fanadiovana azy sy ny fikorinan’ny rano.
Raha ny fanazavana azo avy eo amin’ny seraseran’ny tanànan’Antananarivo, dia fiaraha-miasa miaraka amin’ny ministeran’ny Asa vaventy izao fanamboaran-dalana izao. Isan’ny mampametra-panontaniana ny mpampiasa ny lalana eo Ambodimanga anefa ny hoe aiza no aleha raha tapaka ny lalana ary hanao ahoana ny fitohanan’ny fifamoivoizana mandritra izany fotoana izany
Raha ny nambaran’ny tomponandraikitra, dia mihazo an’Avaradoha na Anjana­hary ireo fiara avy eny Ampasapito. Manitsy any Avaradoha kosa ireo izay avy any Besarety hihazo an’Ampasapito. «Manomboka androany (omaly) tamin’ny
6 ora maraina no tapaka ny lalana eo Ambodimanga.  (…) amin’ny fotoana tsy fiasan’ny mpanao lalana dia misokatra ny fifamoivoizana », hoy ny tomponandraikitra avy ao amin’ny kaominina. Ity farany izay nilaza fa ny departemantan’ny fivezivezena eto andrenivohitra no handray an-tanana ny fandrindràna ny fifamoivoizana ary ezahina ny tsy hisian’ny fitohan’ny fiara.

Ce grouillement au-delà de l’informel
09.04.2014 | 7:52 Chronique de VanfOpinions
L’invasion de l’espace public par les marchands ambulants n’a jamais été aussi forte que depuis la fermeture de nombreuses usines en zone franche, consécutive à la crise politique de 2009. Mais, la présence massive, dans la rue, sur les trottoirs, partout, de cette population marchande aux articles les plus divers, variés, hétéroclites, peut également être vue comme l’indicateur de la santé «florissante» du secteur informel.
Des axes de prédilection, squattés depuis des décennies : Analakely-Behoririka-Andravoahangy-Besarety-Ampasampito-Mahazo ; Mahamasina-Befelatanana ; Anosy-Anosibe-Anosizato ; Isotry-Ambalavao-67 ha. Des hotspots qui grossissent et contaminent inexorablement les environs : Andoharanofotsy, «petite vitesse», Mandroseza, Ivato. Tana, le tout Tana, le Grand Tana, ne semble plus qu’être un immense bazar, une foire permanente, un marché infini.
Les voies privées de la Cité Jardin sont envahies sans que plus personne ne respecte, ni le droit des riverains ni la loi fixant au seul jeudi le jour officiel de marché à Mahamasina. Les trottoirs sont partout encombrés de petits étals branlants ou de marchandises à même le sol. La chaussée est simplement prise d’assaut, comme aux alentours de l’Hôtel de Ville. Même Antaninarenina, «le quartier des affaires», de la haute administration, des banques internationales, des hôtels-restaurants de prestige, n’est pas épargné. Reste encore le parvis du palais présidentiel d’Ambohitsorohitra et son parc qui donne sur le lac Anosy…
Si un semblant d’agencement, le moindre essai d’ordonnancement, le plus petit effort de présentation, venait casser le code visuel (et sonore) de ce fatras, l’informel apparaîtrait dans toute sa splendeur : le tout-venant électronique des arcades de l’avenue de l’indépendance, les gadgets Made in China, les babioles ridicules comme les armes blanches les plus contondantes, les choses les plus futiles comme de petits trucs pratiques. Radios à affichage digital, écrans plats, téléphones tactiles, hi-fi de base, jouets téléguidés, chaussures de contrefaçon, vêtements dégriffés, etc.
Le propre de l’informel est d’échapper à tout contrôle administratif. Qui sont ces marchands de l’informel bien décidés à survivre à leurs manières faute d’AGOA   Combien sont-ils à fructifier ainsi d’expédients   Combien de millions pèse cette économie parallèle   Combien de milliards de manque à gagner pour l’État   Par quel maillon faible de la chaîne aux frontières tant de marchandises importées se retrouvent-elles au coeur de la Capitale   Quels gros bonnets en mode expatriation et complices locaux en tirent les ficelles   Et, quand on fait semblant de confisquer la soubique ou le carton du marchand ambulant, pourquoi n’appose-t-on pas les scellés sur le container, à la source  ?

Les communales proposées en octobre
08.04.2014 | 8:13 ActualitésPolitique
En attente. Son avenir dans l’expectative, la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENI-T) continue de vaquer à ses occupations. Les élections communales, seules des trois prévues par la Feuille de route, qui doivent être organisées par la CENI-T et non concrétisées, font partie des sujets sur lesquels cogitent les membres de la Commission.
Selon Fano Rakoton­drazaka, porte parole de l’entité électorale, cette institution compte « proposer à l’Éxécutif l’organisation des communales en octobre ». Ce membre de la CENI-T rappelle toutefois que comme l’avenir de la Commission, l’échéance de ce scrutin dépend du nouveau gouvernement. Selon ses explications, plusieurs points sont encore à voir avant de tenir ces élections. Les normes juridiques les régissant en première ligne.
Parmi les exemples cités par Fano Rakotondrazaka figure notamment « le nombre des conseillers municipaux qui restent à définir ». Certaines indiscrétions affirment pourtant qu’une partie de la communauté internationale « souhaiterait que les communales se tiennent cette année. De préférence en saison sèche, suivant le code électoral pour éviter les polémiques, comme ce fut le cas pour les scrutins de l’année dernière ».
En attendant l’évolution de la situation, la Commission électorale peaufine les préparatifs électoraux. Aussi, l’institution est en passe de clôturer la révision de la liste électorale, dont l’arrêt définitif, selon le code électoral, devrait être le 15 avril. Jusqu’ici, près de 8.500.000 l’électeurs sont inscrits.

67 Ha – La tension monte autour d’un projet immobilier
07.04.2014 | 8:30 ActualitésSocial
Le ton a monté d’un cran dans un parking aux 67Ha Nord, samedi. Les deux protagonistes, d’un côté, les usagers du parking, et de l’autre, les présumés propriétaires du terrain, soutenus par une partie de l’association des natifs du Nord, ont failli en arriver aux mains. Les partisans du présumé propriétaire ont mis en avant l’origine « éthnique » de celui-ci, pour défendre leur cause. « Pourquoi ne contestez-vous pas les au­tres projets immobiliers dans la capitale   Pourquoi vous opposez-vous à ce qu’un natif du Nord envisage d’y construire un hôtel quatre étoiles », a lancé le camp du présumé propriétaire.
L’association des usagers du parking ne se laissait pas intimider par ces propos. « S’il est vrai que le terrain vous appartient, vous devriez discuter tout d’abord aux usagers du parking. Où est ce que vous voulez que nous puissions Où voulez-vous que nous garions les cent cinquante quatre véhicules stationnant dans ce parking », a crié un membre des usagers du parking.
Aucun consensus n’a été ainsi trouvé, lors de ce face à-face tendu. Chaque camp a décidé de se manifester jusqu’à ce que l’un d’entre eux obtienne gain de cause.



Mois d'avril / Semaine 2 - Articles de la Gazette de la Grande Ile

Marchands des trottoirs : Les tickets ne rentrent pas dans la caisse de la CUA 
Jeudi, 10 Avril 2014 03:39

Partout dans la capitale et notamment dans les rues passantes comme Behoririka, Analakely, Anosy, Andravoahangy, Anosibe et Isotry, les marchands des trottoirs ne cessent de s’étoffer en nombre.

C’est signe d’une pauvreté qui monte en flèche. Mais un responsable de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) affirme que les tickets payés par ces marchands ne rentrent pas dans la caisse de la commune. C’était hier à Anosy lors de la rencontre entre la direction générale des impôts, les grossistes, les industriels et les importateurs. Ces marchands paient toutefois un ticket journalier en guise de location d’emplacement ou de droit de péage. Pourtant, aucune quittance en bonne et due forme ne leur est pas délivrée. Dans la plupart des cas, les responsables chargés de distribuer ces tickets se munissent d’un carnet et le prix à payer est souvent négociable. Certes, le prix d’un ticket varie selon les produits proposés par les marchands, mais ces derniers négocient la plupart du temps. Notons que la distribution de ces tickets revient aux fokontany où les marchands s’installent. Si rien ne rentre donc dans la caisse de la commune, rien non plus n’est prévu pour le contrôle des recettes recouvrées par les fokontany. Ces recettes devraient, en principe, étoffer les dépenses de fonctionnement de ces fokontany. Mais sans contrôle, personne ne peut avancer si elles sont effectivement destinées au fonctionnement. L’absence de contrôle favorise, en fait, les détournements. Sinon, il faut remarquer que des fois, la commune envoie parfois ses agents distribuer des tickets auprès de ces marchands. Ceux-ci paient donc deux fois, alors que la concurrence est très forte étant donné la multiplication continue de l’effectif des marchands.

Environs de la capitale : Envahis par les criquets Mercredi, 09 Avril 2014 04:09

Du jamais vu, du moins jusqu’ici dans l’histoire nationale. L’invasion de criquets, connue pour son caractère des plus nuisibles pour la société toute entière, touche maintenant les localités les plus environnantes de la capitale.

Voilà à quoi ressemble, qu’on le veuille ou pas, les réalités prévalant actuellement dans le pays. Voilà qui marque, si l’on a l’intention aussi défavorable sur le sujet, que la situation irait de pire en pire actuellement dans la Grande île. En tout cas, aux entrées sud, ouest et nord-ouest du Grand Tana (Ambatofotsy, Iavoloha, Talatamaty et Imerintsiatonsika), les criquets qui peuvent ravager tout ravager sur leur passage se trouvent actuellement aux portes d’Antananarivo. Où sont les autorités publiques, en l’occurrence le Centre National Anti-acridien (CNA) et en particulier le pouvoir public en place actuellement, pour le règlement de ce problème qui ne présente comme une menace, mais en une véritable question existentielle pour toute la nation… 

Constructions illicites : Toujours un problème
Mercredi, 09 Avril 2014 04:19

Les constructions illicites sont typiques des pays pauvres. A Madagascar, ce n'est pas l'espace qui manque mais les populations se concentrent en ville.

Effectivement, les dossiers à fournir, les démarches très lourdes et le temps d'attente découragent la population. Cette dernière qui a tendance à passer outre les lois. Quoique, la méconnaissance de la loi demeure le noyau du problème. La demande d'un permis de construire n'entre pas dans la priorité des propriétaires, avant toute construction.

C'est la loi qui exige une demande de permis de construire de façon à ce que les responsables puissent vérifier le dossier présenté. Le permis est délivré une fois que la construction est dans les normes Pour une construction sur un terrain de plus de 1000m2, le Ministèrede tutelle s'en charge sinon ce sera du sort de la commune. mais en aucun cas, l'autorisation du fokontany ne vaut pas permis de construire. Ces constructions illicites ont largement augmenté en 2009. Les Malgaches ne prêtent pas une attention particulière aux détails. Les petits détails La surface habitable, la hauteur du plafond ainsi que le nombre de personnes devant vivre sous le même toit ne constitue pas encore un impératif pour bon nombre de gens.

A Farafangana, la commune urbaine a perdu tout contrôle en la matière et les constructions illicites. Les autorités locales ont dû mal à faire respecter les lois et même dans l'enceinte du bazar Be de la commune, on peut voir une construction en dur d'une maison d'un particulier. Les pavillons logeant le long de la route nationale sont tout aussi nombreux qu'ils devraient l'être. Ce n'est pas un cas isolé à Madagascar.

NIR

Eaux usées : le réseau couvre une petite partie d’Antananarivo
Mardi, 08 Avril 2014 03:53

À Madagascar, le problème majeur du traitement des eaux usées nécessite l’identification de terrains et l’obtention d’accords pour construire des stations de traitement.

Plus, et selon les données publiées dans Gret – Collection débats et controverses – n°8, et qui ont été établies par Julien Gabert, Gret, il apparaît que le réseau d’eaux usées couvre une petite partie de la commune urbaine. Environ 17 % de la population est connectée à ce système qui fonctionne de manière gravitaire. Les eaux usées sont rejetées sans traitement préalable dans le milieu naturel, c’est-à-dire dans les rivières qui traversent la plaine. Dans le reste de la ville non relié au réseau, les habitants s’en remettent à des solutions d’assainissement individuel.

Dans la commune urbaine, l’assainissement est sous la responsabilité du Service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva). Mais en termes d’assainissement individuel, l’investissement du Samva est minime : le service ne possède qu’un seul camion de vidange et aucun site de traitement des boues de vidange n’existe pour le moment. Il est question d’aménager une station de traitement des boues de vidange à 40 km d’Antananarivo. Ceci vous laisse imaginer le coût en carburant pour aller déposer les boues de vidange dans ce site. En attendant, les boues, tout comme les eaux usées, sont rejetées directement dans les rivières.

Dans les communes périphériques, les mairies sont responsables de l’assainissement (il s’agit d’une compétence transférée). Puisque 90 % de la population est en assainissement autonome (soit avec des fosses septiques, soit avec des fosses sèches, latrines traditionnelles…), la vidange est effectuée manuellement par des personnes payées par les ménages. Ceux-ci évacuent les boues de la fosse avec des seaux et les rejettent dans la rivière la plus proche. Parfois, les ménages construisent une deuxième fosse, et transfèrent les boues de vidange d’une fosse à l’autre, puis rebouchent la fosse ainsi remplie. Tout cela dans des conditions sanitaires déplorables…

En ce qui concerne l’assainissement, le taux d’équipement en toilettes dans ces zones est faible. 18 % des ménages sont équipés, dont 7 % seulement en toilettes hygiéniques, c’est à dire des toilettes comprenant une dalle pour isoler les excrétas et une fosse pour éviter de polluer les nappes. Phénomène très répandu à Madagascar, les toilettes sont partagées. Faute de place, plusieurs ménages utilisent une même toilette (en général de 3 à 5). En raison des inondations, on observe régulièrement des remontées d’eaux usées qui inondent les fosses.

Le service de vidange est effectué manuellement par des vidangeurs informels. Pieds nu dans la fosse, ils vidangent à l’aide d’un seau et déplacent les boues dans un trou creusé à proximité.

Leurs conditions de travail sont difficiles.

En général, les habitants leurs demandent d’intervenir la nuit, ne voulant pas qu’on sache que leur fosse est vidangée manuellement (c’est interdit). Des pneus sont brûlés pour couvrir l’odeur, et les vidangeurs s’enivrent avec de l’alcool pour tenir le coup ! Les vidangeurs constituent une population marginalisée, mais à laquelle les familles font appel lorsque cela est nécessaire. Il n’existe pas de site de dépôt des boues. Celles-ci sont rejetées dans les rivières, qui servent aussi pour la lessive et l’irrigation des rizières…

Le traitement constitue un volet important du projet. C’est précisément l’offre de traitement décentralisé qui constitue l’aspect « non conventionnel » du service.

Plutôt que construire de grosses stations de traitement en dehors de la ville, il a été décidé d’installer de petites unités de traitement au sein des quartiers. Ce choix découle du constat que les vidangeurs ne peuvent pas parcourir de longues distances avec leurs équipements (tonneaux sur des chariots) et parce que les dépenses en carburant pèsent lourdement dans l’économie de leur activité.

Mettre en place de petites unités de traitement dans les quartiers répond à l’enjeu d’inciter les vidangeurs à déposer les boues dans ces installations en limitant les coûts. Étant donné que ces stations se situent au milieu des habitations, un critère déterminant pour les choix techniques concerne l’odeur. Nous travaillons sur des technologies anaérobies, avec une valorisation possible du biogaz produit. En outre, il faut identifier des terrains, ce qui n’est pas aisé en ville. Enfin, ces dispositifs doivent pouvoir s’intégrer dans le paysage urbain, condition sine qua non de l’acceptation sociale. Malgré tout, et toujours d’après les mêmes informations, il reste des défis de taille à relever.

Du point de vue foncier : il faut identifier des terrains et obtenir les accords pour construire des stations de traitement.

Les vidangeurs : on ne peut pas reproduire les solutions appliquées pour les petits opérateurs privés de l’eau potable. Contrairement à eux, les vidangeurs ne sont pas capables d’établir un plan d’affaire ou de gérer une comptabilité. Le changement doit se faire progressivement, selon des schémas un peu différents. Du point de vue politique : nous avons évoqué l’enjeu de la volonté politique, de l’appropriation de cette approche par les communes, qui est déterminante.

Des contraintes liées au caractère innovant du projet : on espère qu’à la fin du projet, les innovations ne soient plus considérées comme telles, mais comme des habitudes : 1) s’intéresser à l’ensemble de la filière, pas seulement à l’équipement en toilettes ; 2) utiliser des techniques nouvelles de vidange et de traitement à l’échelle des quartiers ; 3) utiliser des outils de suivi au bénéfice des communes pour veiller à la qualité du service, et faire en sorte que celle-ci se maintienne dans le temps.

L’enjeu de la pérennisation de ce service non conventionnel tient dans les modèles de gestion des unités de traitement et de la vidange, ce qui est lié au circuit de flux financiers. Comment financer les dépenses de traitement et le service de vidange ? En règle générale, on parvient à faire financer par les ménages l’accès à l’assainissement et la vidange. Mais quand vient la question du traitement, on entend souvent : « Les communes vont s’en occuper, c’est leur responsabilité ». Or le traitement est coûteux…

Et la même source de rappeler que Julien Gabert est ingénieur diplômé de l’École polytechnique (France) et de l’université Mc Gill (Canada). Depuis onze ans, il s’est spécialisé dans le domaine de l’assainissement dans les pays en développement…

Assainissement : A pas de tortues
Mardi, 08 Avril 2014 03:36

A l’arrivée du nouveau PDS à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo, la population espérait un travail fructueux en ce qui concerne l’enlèvement des ordures qui s’étalent sur les rues de la capitale.

Cela fait deux mois que le nouveau PDS d’Antananarivo est sur cette affaire .Depuis quelques temps, l'évacuation de ces ordures commence mais à pas de tortues. Certes des efforts ont été menés mais ce n'est pas encore suffisant. La propreté se fait nettement remarquer dans la capitale mais les endroits enclavés, comme à la zone qui se trouve entre Ankorondrano et Manjakaray, derrière le Tour Zital et le Floréal, restent encore entassés d'immondices. Il suffit de passer pour sentir l’odeur nauséabonde que la tonne d’ordures dégage. C’est une zone un peu isolée et assez discrète mais beaucoup de gens se servent de raccourci pour passer de l’autre côté (de Manjakaray à Ankorondrano).

Le SAMVA ramasse au moins 750 tonnes d’ordures tous les jours avec les 38 bennes. Les ordures sont composées essentiellement de déchets ménagers de la population locale. Les autorités rappellent également les horaires légaux pour jeter les ordures dans les bacs qui sont de 17 heures à 20 heures. Elles précisent également que seuls les déchets ménagers peuvent être jetés dans ces bacs. (Voir également article, par ailleurs)
NIR