jeudi 26 septembre 2013

Semaine du 16 septembre 2013 // paru dans Midi Madagaskira

Insalubrité à Tanà : Pas assez d’infrastructures et trop de sans-abri

A Antananarivo, l’insalubrité et l’odeur nauséabonde est un quotidien qui semble plaire aux tananariviens. Avec peu d’infrastructures publiques et plus de sans-abri, la ville sombre dans l’insalubrité totale.
Midi trente à Analakely. Sous un soleil de plomb et une chaleur insoutenable, il y a un détail qui tue. Non pas seulement parce que l’insécurité guette de partout, mais parce que l’odeur dans l’atmosphère est nauséabonde. Il ne s’agit pas d’un quelconque gaz nocif pour la santé, mais d’une odeur d’urine et d’excrément qui couvre toute la ville. Car à Analakely comme à Mahamasina, à Anosy lors du marché hebdomadaire ou aux 67Ha, la ville pue.
4’mis. L’accroissement démographique des 4’mis est si rapide qu’en quelques années, leur nombre peut doubler. Il n’est pas rare de trouver dans la rue des petites filles, à peine adolescentes et déjà un enfant à charge, alors que la mère de celle-ci est juste à côté, à mendier, tout comme le font ses enfants. De plus en plus de mendiants sillonnent les rues, dans le centre ville comme dans les sorties périphériques, là où les embouteillages retiennent ces belles voitures qui sont obligées de remonter leurs vitres pour éviter à la fois de se faire détrousser, mais aussi pour ne pas voir de près cette pauvreté là. Ces mendiants et ces 4’mis grossissent pourtant le nombre de sans-abri dans les rues, et cela implique des infrastructures. Malheureusement, celles-ci font défaut. Trop peu de WC publics dans un rayon donné, parfois l’on n’en trouve même pas. De même, pas assez de source d’eau dans certains quartiers, si bien que les habitants de ces quartiers doivent aller loin pour trouver de l’eau potable.
Prétexte. Mais l’Etat n’est pas le seul responsable de cette insalubrité générale dans toute la ville. Certes la crise politique a empiré la pauvreté de la population, mais parfois, ce sont les Malgaches eux-mêmes qui se plaisent à vivre dans la saleté. Cracher par terre, uriner dans la rue, voire plus, jeter des ordures partout… ces gestes semblent si normaux pour le malgache, qu’il lui est impossible de penser que l’on peut vivre dans la propreté. Assimilée à la pauvreté, le Malgache utilise l’insalubrité comme prétexte pour se complaire dans la saleté. Car même dans ces quartiers où l’on trouve les infrastructures publiques, les Malgaches continuent à uriner dans la rue.
Anjara Rasoanaivo
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Behoririka : Démolition d’une maison hier

La démolition de cette construction par la CUA s’est faite hier.
Suite à la démolition d’une construction à Behoririka qui a eu lieu hier, la CUA tient à apporter ses explications. Selon elle, il s’agit d’une construction illicite et sans autorisation.
La démolition d’une maison en parpaings à Behoririka a fait des émois hier. Une démolition effectuée par la commune urbaine d’Antananarivo d’une construction, sur la propritété « Tanisoa XII » TN°7 957-A d’une superficie de 08A 75Ca. La CUA apporte ainsi ses explications.
Doléance. La CUA avance alors que le terrain lui appartient, suite à l’acte de vente administratif du 08 novembre et du 06 décembre 1943. Mais depuis 2005, une personne dénommée Eli Andriamanolo a occupé une partie de 51Ca ce terrain, et a petit à petit clôturé le terrrain, avant d’y construire une maison en parpaings surmontée d’un toit, sans aucune autorisation de construction. Au mois d’août dernier, celle-ci a déposé une demande de ce terrain communal sur fond de mise en valeur effectuée depuis huit ans, dans le dessein d’obtenir un bail emphytéotique. Mais après la réception de ladite demande, il lui a été signifié un engagement selon lequel le dépôt  de la demande d’acquisition du terrain auprès du bureau de la CUA ne confère aucun droit de propriété. D’un autre côté, deux citoyens habitant le quartier ont envoyé une doléance à la date du 14 août 2013, concernant cette clôture enclavant et isolant leur habitation. La construction en parpaings encastre avec elle un alignement de 8m de l’axe convenu, un acte considéré comme étant une infraction.
Démolition. Ainsi, la CUA a sommé la dame, Eli Andriamanolo, d’enlever et de démolir les constructions en question. Sans réponse et sans effet, la CUA pour prérogative de puissance publique et pour éviter tout danger lié à une construction hors norme a donc décidé depuis le 09 Septembre 2013 de les démolir. Selon le Colonel Ralala Alain Dominique, Directeur du cabinet de la CUA, «  les procédures ont été effectuées et épuisées depuis, par l’avertissement et la mise en demeure. Il est inconcevable de voir la prolifération des constructions illicites dans la capitale en ce temps alors qu’on a mis en place le Guichet unique à l’Hôtel de ville Analakely pour les permis de construire et tout acte relevant et/ou relatif à la construction. Il reste ouvert pour ceux qui ont besoin d’informations sur la construction et sur l’urbanisme ».
Anjara Rasoanaivo
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Andravoahangy : Marché de légumes… et d’ordures

Le canal des eaux usées débordant de déchets d’un côté, et la ruelle en pavé de l’autre. Au milieu, les vendeurs de légumes à même le sol vaquent à leurs occupations quotidiennes !
Manger dans des conditions d’insalubrité, voilà une réalité qui ne fait fuir personne à Madagascar. Près d’un bac à ordure ou d’un canal d’eau usée, il faut remplir son estomac d’abord. D’ailleurs, les contrôles sanitaires sont insuffisants. Des efforts restent à faire.
6h30, 7h le matin. Heure du petit déjeuner pour tous. Une petite tasse à la main et du café noir bien chaud, et un « mofo gasy » dans l’autre. Le tout dans l’ambiance très conviviale d’une gargote vendant des « mofo gasy ». Et la journée commence bien. Pour bien des gens, cela semble normal, même si juste à côté de cette petite gargote, les déchets du grand bac à ordure débordent de partout, et que l’odeur nauséabonde de ces déchets qui commencent à se décomposer est plus forte que celle du café. Cela n’émeut apparemment personne dans cette rue passante, car des vendeurs d’aliments cuits, il y en a à tous les coins de rue. D’ailleurs, ce n’est pas le seul endroit où l’insalubrité se noie dans le quotidien. Toujours aux 67Ha, longeant le canal d’eau usée où sont déversés tous les canaux de toutes les maisons environnantes, les vendeurs de légumes et de fruits à même le sol font un bon business, ce ne sont pas les clients qui manquent. Ou encore à Andravoahangy, où les vendeurs se mêlent aux détritus pour vendre à même le sol leurs légumes. De quoi laisser interpréter la marchandise comme étant un prolongement des ordures qui débordent. Peu importe, les marchandises s’écoulent normalement. Mais à voir ce triste tableau, l’on se pose toute de même des questions sur les conditions d’hygiène et de survie des malgaches.
Pauvreté. Autant d’insalubrité, le Malgache l’excuse par la pauvreté. Une pauvreté omniprésente dans toute sa vie, allant de son corps, de ses habitudes alimentaires, de ses vêtements, de son habitation, et de l’environnement dans lequel il vit, la rue et tout le reste. Faut-il alors rappeler que la pauvreté est dans la tête et commence aussi par soi-même. Car être pauvre ne veut pas toujours dire être sale et vivre dans l’insalubrité, augmentant encore plus les risques de maladies, et donc appauvrissant davantage la personne.
Contrôles. De leurs côtés, les institutions commencent à faire des efforts. La commune urbaine d’Antananarivo a ainsi déjà mis en place un système de contrôle de ces gargotes, en commençant par une sensibilisation sur l’hygiène. Mais ces contrôles s’effectuent principalement dans les marchés communaux. Si bien que les petites gargotes par milliers dans la ville n’appliquent pas forcément ces règles de base de l’hygiène. A ce titre, les inspecteurs d’hygiène de la CUA effectuent, pour cette semaine, une descente au niveau des arrondissements afin de contrôler et de sensibiliser les chefs fokontany sur les normes d’hygiène.
De leurs côtés, les clients, eux, devraient être plus strictes et rigoureux sur la propreté dans les endroits où ils se restaurent.  
Anjara Rasoanaivo
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Lac Anosy : Des pêcheurs au grand jour

Le lac Anosy, où les pêcheurs pêchent en plein jour.
Des pêcheurs en plein jour, calmes, attendant que les poissons mordent… Cela pourrait faire penser à un week-end tranquille en famille. Mais non, il s’agit de personnes qui sortent leurs lignes et qui pêchent en plein jour… au lac Anosy. Avec la pauvreté qui engouffre une bonne partie de la population, de plus en plus, de pauvres gens ferment les yeux et courent après leur bol de riz au quotidien. Et tant pis, si cette ration quotidienne provient du lac Anosy, le cas des eaux usées de la capitale, ou du moins des quartiers environnants. Ces pêcheurs prennent ce qu’ils peuvent. On ne sait si c’est pour leurs propres consommations, ou si c’est pour la vente, mais le fait est que désormais, ils pêchent sans gêne et sans aucune peur de se faire interpeller pour une quelconque sanction dans le lac Anosy. Une fois encore, l’absence de traçabilité des produits vendus sur les marchés (de quartier ou communaux) n’existent pas, si bien que ces poissons pourraient se retrouver partout. De toute façon, avec la conjoncture actuelle et vu le désintéressement total des forces de l’ordre, et des responsables de l’hygiène de la CUA, ces pêcheurs du lac Anosy peuvent encore pêcher  dans le calme, et en toute sérénité.
Anjara Rasoanaivo
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