vendredi 13 septembre 2013

Semaine du 09 septembre 2013 // paru dans Midi Madagaskira

Coum 67 Ha : Les marchands de matelas priés d’aller vendre ailleurs

Les marchands de matelas en éponge devraient rentrer dans le marché communal.
Avec la série d’incendies ici et là ces derniers temps, les riverains du côté du Coum 67 Ha, où sont vendus les matelas en éponge, demandent à ce que ces marchands soient relogés ailleurs, dans un des marchés communaux installés.
Si les marchands de matelas en éponge longeant la petite ruelle au Coum 67 Ha n’ont jamais été inquiétés, voilà que l’incendie du 04 septembre qui a ravagé le marché de meubles à 67 Ha a soulevé bien des hantises. Sur place, chacun vaque encore à ses propres occupations : les marchands de matelas essaient d’écouler leurs marchandises, comme tous les jours, les voitures qui transportent les produits achetés attendent patiemment les clients… sauf que les riverains commencent à jaser. Ces derniers appréhendent le pire, si jamais un incendie de ce genre venait à se produire. Car les matelas en éponge sont très inflammables et même toxiques, et que les dommages y afférents pourraient les atteindre. Ces riverains demandent donc à ce que la commune urbaine d’Antananarivo trouve une place dans les marchés communaux, pour que ces marchands de matelas puissent exercer leurs activités commerciales loin de leurs habitations. De plus que du côté des assureurs, il aurait fallu s’assurer contre les incendies pour en bénéficier, une dépense supplémentaire que les ménages malgaches ne pourraient pas supporter en cette conjoncture.
Pauvreté. Car la série noire d’incendies semble guetter la ville d’Antananarivo. Presque tous les jours, des cas d’incendie de maison, voire de marchés à ciel ouvert, remplissent les colonnes des quotidiens de la capitale. Des incendies loin des actes terroristes qui se passent ailleurs, car ces incendies concernent dans la plupart des cas des particuliers, déjà en proie à la pauvreté et à la vulnérabilité. M’on ouvre rarement une enquête pour déterminer les coupables dans ces cas d’incendie meurtrier, mais dans la plupart des cas, il s’agit d’inattentions. Car avec la pauvreté qui s’accentue, 4 ans après le début de la crise politique qui tarde à trouver un dénouement, les Malgaches ont du s’adapter et composer avec la réalité. Beaucoup n’arrivent plus à payer les factures de la Jirama, si bien qu’ils utilisent les bougies et les lampes à pétrole pour s’éclairer le soir. Un nouveau mode de vie qui n’est pas sans danger !
Anjara Rasoanaivo
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Anosizato Ikopa - On lave de tout : boyaux, pieds, linge, pneus, bouteilles en plastique…

Vider et laver des saucisses, se laver les pieds, laver ses chaussures et tout son linge… tout peut arriver dans le fleuve d’Anosizato.
En passant par Anosizato, le fleuve de l’Ikopa voit de toutes les couleurs. Le tableau quotidien qui reflète la vie des riverains est plus qu’écœurant : d’un côté, les lavandières, qui ont leur pile de linge à laver tous les jours, mais aussi les chaussures, sandales, d’autres lavent les pneus, les pièces usées de voiture, les bouteilles en plastique revendues ailleurs… juste à côté les kilos de boyaux de zébus qui sont vidés dans le fleuve afin de servir plus tard pour préparer les saucisses, et ici un homme qui en profite pour se laver les pieds. Rien d’anormal dans ce petit monde, chacun vaque à ses occupations quotidiennes. Mais à bien y penser, cette insalubrité incroyable concerne plus de personnes que cela n’y parait, car ces tas de boyaux de zébus vidés sur place et lavés avec cette eau totalement insalubre servent à préparer des saucisses qui seront certainement vendues dans les quartiers environnants, voire dans d’autres boucheries de la capitale. A Madagascar, il n’y a aucune traçabilité quant aux produits vendus, alors les consommateurs ne peuvent connaître les fournisseurs des boucheries. Mais à voir ce cliché, l’on ne pourrait que tourner sa langue sept fois dans la bouche avant de manger !
Anjara Rasoanaivo
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