vendredi 13 septembre 2013

Semaine du 09 septembre 2013 // paru dans L'express

TRANSPORT
Andry Rajoelina oublie les bus chinois
Le président de l'UCTU, Bernardin Andriambinin­tsolo­mora, ne peut qu'admirer les bus chinois
Le président de l'UCTU, Bernardin Andriambinin­tsolo­mora, ne peut qu'admirer les bus chinois
La Présidence de la Transition semble avoir classé le dossier sur l'impor­tation des bus chinois. Les transporteurs semblent désabusés.
Andry Rajoelina, président de la Tran­si­tion, man­que à sa promesse de relooker le parc de bus par l'importation des bus chinois. Le projet a été annoncé au mois de décembre 2012, mais sa concrétisation a reculé au moins trois fois. Les transporteurs se sont rendus en Chine, au mois de décembre, pour faire leur choix des bus pouvant transporter trente à quarante personnes. À leur arrivée, l'Union des coopératives de transport urbain (UCTU) a annoncé que « Cinq cent bus arriveront au mois de février. La présidence de la Transition s'est portée garante auprès des banques pour le paiement à crédit ».
Février est passé, mais les bus ne sont pas arrivés. Les transporteurs ont cependant expliqué que les bailleurs étaient réticents à cause de la crise que traverse le pays, mais une autre réunion avec deux banques aurait été fructueuse. « La semaine prochaine (début du mois de mars), nous allons rencontrer les bailleurs de fonds qui sont prêts à nous avancer. Les bus arriveront au mois de juin », avait indiqué Jocelyn Ramandim­bisoa, coordonnateur de ce projet, en marge de la présentation de vœux des jeunes transporteurs, à Lazaina, au mois de février. 
Du vent
À fin juin, échéance de l'arrivée des bus chinois, la validation du projet de détaxation par le gouvernement était encore le blocage de l'arrivée des bus. Le 2 juillet, l'UCTU a tenu une conférence de presse en annonçant la résolution du problème qui n'était plus la détaxation, mais encore les bailleurs. 
« Avec la Présidence de la Transition et le ministère des Finances, nous avons convaincu deux banques et un bailleur étranger pour un emprunt sans premier versement, ni hypothèque. Cinq cent bus arriveront au mois de septembre, avec les couleurs de chacune des coopératives sélectionnées », avait relancé Jocelyn Raman­dimbisoa. Le mois de septembre va passer, mais le projet reste du vent. Hier, Bernardin Andriambi­nin­tsolomora, président de l'UCTU et chef de file du projet, a soulevé la sourde oreille de la Présidence de la Tran­sition. 
« Nous avons demandé une audience auprès de lui (Andry Rajoelina) au moins trois fois, en vain. La semaine dernière, nous lui avons envoyé une lettre, mais toujours rien en retour. Je ne peux plus avancer une autre date d'arrivée des bus chinois maintenant », se désole t-il. Il a lancé que certains transporteurs, déçus,  seraient en train de trouver d'autres fournisseurs de bus.
Michella Raharisoa

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